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« POWDER » (1995)

04 Sep
POWDER, LE PARATONNERRE HUMAIN...

POWDER, LE PARATONNERRE HUMAIN…

« POWDER » de Victor Salva s’inscrit dans la lignée des fables humanistes sur la différence, dans le sillage de « CARRIE AU BAL DU DIABLE », « ELEPHANT MAN » ou « MASK » auxquels il emprunte copieusement des thématiques, voire des situations. Mais lui s’adresse à un public adolescent et ne craint pas les naïvetés, les redondances ni même le ridicule.POWDER

Le concept même de ce jeune homme albinos, attirant la foudre, doté de pouvoirs télépathiques et possédant le plus énorme Q.I. de l’Histoire de l’Humanité (sic !) prête à sourire et l’auteur/réalisateur ne nous épargne aucun passage obligé : flash-backs sur sa naissance, humiliations au lycée, début de romance avec une gentille voisine, etc. On est vraiment en terrain connu. Heureusement, « POWDER » est porté par une distribution d’acteurs compétents et impliqués qui sauvent les meubles : le jeune Sean Patrick Flanery est un ‘Powder’ convaincant sous un maquillage efficace, Lance Henriksen crève l’écran en shérif bourru, mais sensible (la scène où il « parle » avec sa femme mourante au travers de Powder est la meilleure du film). Jeff Goldblum, visiblement pas dirigé fait à peu près n’importe quoi en prof émerveillé par son nouveau protégé et Mary Steenburgen n’a jamais été aussi mièvre et à côté de la plaque, elle qui est généralement très fiable. Bien filmé et photographié, apparemment sincère dans sa démarche, « POWDER » n’est pas un film antipathique et on peut même s’y abandonner à condition de retrouver son âme d’enfant, ce qui n’est pas toujours facile ! La fable pâtit de trop d’inconsistances dans l’écriture : ce shérif-adjoint qui change de personnalité au gré des nécessités dramatiques, par exemple. Ou ces moments ambigus où Goldblum caresse le jeune homme et où celui-ci contemple un garçon musculeux du lycée au sortir de sa douche… Piste surprenante, pas réellement explorée… Parmi ses rares points indiscutablement positifs, le film offre à Henriksen un de ses rôles les plus humains et sensibles. Une drôle de bouillabaisse, ce film…

LANCE HENRIKSEN ET JEFF GOLDBLUM

LANCE HENRIKSEN ET JEFF GOLDBLUM

 

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