Réalisé par Alfred E. Green (et Phil Rosen, non-mentionné au générique), « A LOST LADY » est un épouvantable mélodrame de la Warner, censé mettre en valeur la nouvelle vedette de 27 ans Barbara Stanwyck.
Le scénario est, dès les premières scènes, un ramassis de poncifs décourageant : le fiancé de Stanwyck est abattu la veille de leur mariage par un mari jaloux. Dépressive, la jeune femme rencontre un avocat (Frank Morgan) qui a le double de son âge et qui lui redonne goût à la vie. Du coup, elle l’épouse sans l’aimer. Mais elle rencontre quelque temps après un bellâtre (Ricardo Cortez) dont elle tombe instantanément amoureuse. Quand il l’apprend, le vieux mari fait un infarctus !
Tourné en studio, le scénario parvient à grand-peine à durer une petite heure, mais tout paraît bien long et laborieux. Mal distribuée dans ce rôle de mondaine porte-poisse au cœur d’artichaut, Miss Stanwyck est certes bien jolie à contempler, mais elle semble bien trop intelligente pour incarner cette écervelée dont tous les hommes deviennent raides-dingues au premier regard. Autour d’elle, une distribution uniformément médiocre dominée par Morgan, qui force sur le pathos et le stoïcisme. Son couple avec sa partenaire est totalement improbable.
« A LOST LADY » aurait à la rigueur pu donner un bon roman-photo, mais en tant que film, c’est un pensum désolant sans la moindre étincelle de vie. Seul l’amoureux peu exigeant de Barbara y trouvera un peu (très très peu) son bonheur.

BARBARA STANWYCK ET FRANK MORGAN