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Archives Mensuelles: décembre 2013

VIRGINIA VINCENT : R.I.P.

VVINCENT

VIRGINIA VINCENT (1918-2013), ACTRICE DE SECOND PLAN, TRÈS ACTIVE À LA TÉLÉVISION DANS LES ANNÉES 50 ET 60

 
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Publié par le 31 décembre 2013 dans CARNET NOIR

 

« RUN OF THE HUNTED » : Charles Bronson dans « Laramie »

LARAMIE

CHARLES BRONSON ET JOHN SMITH

« RUN OF THE HUNTED » est un épisode de la série western « LARAMIE » réalisé par James Yarbrough, qui offre à Charles Bronson un rôle très prémonitoire de longs-métrages qu’il tournera en vedette comme « LES COLLINES DE LA TERREUR » ou « CHASSE À MORT ». L’acteur, frais émoulu des « 7 MERCENAIRES » (il a d’ailleurs gardé le même chapeau !) incarne ‘Cory Lake’, un métis qui hérite d’un ranch qu’il compte offrir à la tribu Cheyenne de sa mère. Mais son oncle R.G. Armstrong – affreux raciste, comme toujours – ne l’entend pas de cette oreille : il fait enfermer Bronson dans un asile d’aliénés tenu par un toubib véreux (Harry Harvey). Il s’en échappera et sera traqué par son oncle, ses cousins, une posse du shérif et heureusement, par John Smith héros de la série, qui est aussi son ami et va tout faire pour l’innocenter.

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JOHN SMITH, CHARLES BRONSON, RICHARD KIEL, HARRY HARVEY ET R.G. ARMSTRONG

Le film nous offre le Bronson des grandes années : physiquement affuté, le cheveu mi-long, le mouvement félin, il excelle dans les scènes d’action (il faut le voir se débarrasser du géant Richard Kiel d’un coup de pied !) et joue à merveille les solitaires méfiants et taiseux. On note d’autres signes avant-coureurs de sa mythologie : il sauve un gamin qui va être écrasé par une diligence au début et échange quelques répliques avec lui et l’épilogue où on le voit endimanché avec sa nouvelle épouse indienne n’est pas sans évoquer son apparence dans quelques scènes de « CHINO ». Un bon épisode donc, et surtout un bon rôle bronsonien pour l’acteur qui à bientôt 40 ans, était encore bien loin de son avènement au vedettariat. Dommage, peut-on se dire, en voyant ce qu’il dégageait déjà à cette époque et dans une si modeste production…

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CORY LAKE, LE MÉTIS TRAQUÉ

 

« SUR LES AILES DE LA MORT » !

IRLANDAIS DVDEncore une petite escroquerie, mais plutôt classieuse cette fois, histoire de changer un peu ! Elle nous vient d’Allemagne et s’intitule « SUR LES AILES DE LA MORT ». Beau titre et – surprise ! – un visuel aussi sobre qu’attractif. Sans compter que les photos utilisées pour la maquette sont VRAIMENT tirées du bon film !

On y voit deux « tronches » familières du cinéma d’action U.S. : Mickey Rourke avec son visage « d’avant » et, légèrement en retrait, Liam Neeson. Tous deux brandissent des armes encore fumantes, visiblement prêts à en découdre à nouveau s’il le fallait. Quel est donc ce film mettant ainsi ces deux excellents comédiens en têtes d’affiche ? Eh bien, il s’agit tout bêtement de « L’IRLANDAIS » de Mike Hodges, film du milieu des eighties, à demi-réussi sur l’IRA et un de ses tueurs qui a décidé de raccrocher. Rourke en est effectivement la vedette, mais Neeson était alors encore bien jeune et peu connu et n’avait qu’un rôle assez secondaire de cadre de l’organisation chargé de supprimer Mickey. Pas vraiment un face-à-face de titans en tout cas, comme le laisse supposer la jaquette destinée au gogo peu cinéphile. Mais dans ce cas précis, l’arnaque est joliment exécutée, elle n’est pas bien méchante et permet d’exhumer un film ancien qui pourra ainsi être redécouvert par de nouvelles générations. À tout prendre…

 

« L’ÂGE DE GLACE » … La saga

ICE2Une très belle réussite que la tétralogie de « L’ÂGE DE GLACE », démarrée en 2002 et qui a su non seulement se maintenir à un bon niveau qualitatif, mais évoluer et s’affiner de film en film.

Déjà bien au point, le premier opus prône la tolérance et le « vivre-ensemble » sans prêchi-prêcha, n’esquive pas une certaine âpreté susceptible de choquer les bambins (flash-back très adroit sur le traumatisant passé de ‘Manny’ le mammouth) et affiche une rafraîchissante absence de sentimentalité. Le graphisme, délibérément « plat » dérange un peu, donnant aux personnages des allures de silhouettes en carton. La présence d’êtres humains (graphiquement peu convaincants) dérange elle aussi dans cet univers animal. On ne les reverra plus par la suite ! Mais déjà, ‘Scrat’ le petit écureuil hystérique, obnubilé par ses glands, et responsable de tous les cataclysmes, vole la vedette à tout le monde et s’impose comme icône immédiate. Magnifique trouvaille !

« L’ÂGE DE GLACE 2 » (2006) arrondit son esthétisme et adopte un ton plus sombre. Le monde part littéralement en quenouille sous les pieds de notre « horde » hétéroclite. Les monstres marins rôdent sous la glace, la banquise fond, le monde se métamorphose. Malgré la drôlerie des protagonistes, les prouesses vocales de John Leguizamo dans le rôle de ‘Sid’ le paresseux et les apparitions de ‘Scrat’ toujours plus délirantes, le film a quelque chose d’angoissant, voire de cauchemardesque, sous ses apparences de ‘road movie’ pour enfants.

ICE« L’ÂGE DE GLACE 3 – LE TEMPS DES DINOSAURES » (2009) est plus ludique et enlevé, envoyant nos amis dans un « monde perdu » où survivent les dinosaures théoriquement déjà éteints à cette période. Ça bouge énormément, l’action est incessante, visuellement spectaculaire et l’humour omniprésent (Sid élevant trois bébés T-Rex). Scrat est de plus en plus mis en avant (ce qui est finalement un peu contreproductif) et tout le monde est éclipsé par la belette borgne et à moitié folle à laquelle Simon Pegg prête sa voix. Le « subplot » clin d’œil à « MOBY DICK » donne au film un ton très étrange, quasi-psychanalytique. La multiplicité de personnages et d’espèces différentes laisse une sensation de fouillis et de confusion, mais le film demeure très beau à voir.

ICE3« L’ÂGE DE GLACE 4 : LA DÉRIVE DES CONTINENTS » (2012) se situe quelques années plus tard, commence de façon plus « familiale », mais reprend la thématique du n°2, à savoir le monde qui s’écroule sous les pieds de nos héros, l’univers qui se métamorphose violemment. L’ambiance est carrément plus angoissante : le méchant singe-pirate (excellemment doublé par Peter Dinklage de « GAME OF THRONES ») est franchement inquiétant et d’une cruauté étonnante dans un film pour enfants, les sirènes sont hideuses à souhait et on peut même dénombrer quelques morts.

Mais le tigre à dents de sabre se trouve une fiancée qui a la voix de J-Lo, les décors maritimes sont absolument sublimes et Scrat est de plus en plus ravagé, véritable film-dans-le-film qui vit sa vie en parallèle, recoupant l’intrigue principale de temps à autres.

Quatre films de qualité constante donc, à voir dans la foulée pour mieux savourer les clins d’œil et l’évolution des personnages, mais dont la tonalité étonnamment sombre et insécurisante, trahit les hantises apocalyptiques des auteurs. « L’ÂGE DE GLACE » se situe dans un monde en crise permanente, où rien n’est solide, rien n’est durable ou définitif – à part l’amitié – et où tout peut exploser d’une seconde à l’autre. Une ‘franchise’ préhistorique bien ancrée dans le 21ème siècle, autrement dit !

 

HAPPY BIRTHDAY, ANTHONY !

HOPKINS

LE GALLOIS ANTHONY HOPKINS, IL A TOUT JOUÉ, IL A INCARNÉ DES PERSONNAGES HISTORIQUES À LA PELLE, MAIS ON SE SOUVIENDRA DE LUI DANS SON RÔLE DE SERIAL KILLER ANTHROPOPHAGE…

 

HAPPY BIRTHDAY, FRED !

WARD

FRED WARD, ACTEUR DES ANNÉES 80 ET 90, HÉRITIER DIRECT DES « GUEULES » D’ANTAN, DE BRONSON À MARVIN. UNE CARRIÈRE EN DENTS DE SCIE…

 
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Publié par le 30 décembre 2013 dans ANNIVERSAIRES

 

« RAMBO 3 » (1988)

RAMBO3

JOHN RAMBO GOES TO AFGHANISTAN

Après la franche et durable réussite du premier film, les délires patriotiques et revanchards du second, « RAMBO 3 », première réalisation du directeur photo anglais Peter McDonald (qui ne tourna que trois autres longs-métrages par la suite) malgré une réputation fort médiocre, a plutôt bien passé le cap des années.

RAMBO3 3Bien sûr, on est toujours dans la BD décomplexée et Sylvester Stallone s’est encore musclé depuis le précédent, mais nous sommes enfin débarrassés des miasmes vietnamiens pour nous installer cette fois en Afghanistan. Il ne faut surtout pas espérer une documentation sur le conflit en question : le scénario offre une vision totalement « westernienne » du sujet. Mais au moins prend-il parti, même naïvement, et tente-t-il de valoriser les « rebelles » qui se montrent aussi vaillants que Rambo lui-même. Outre une photo superbe, des extérieurs à couper le souffle et une action incessante et rondement menée, « RAMBO 3 » présente un gros avantage sur ses pairs : l’humour. On n’est pas dans la gaudriole, mais c’est truffé de répliques drolatiques, de ‘one liners’ qui tuent, délivrés avec une retenue très pince-sans-rire, surtout dans les scènes entre Stallone et Richard Crenna qui jouent les duettistes d’étonnante façon au milieu des explosions. « Dieu doit beaucoup aimer les fous », dit un allié afghan de Rambo. « Pourquoi ? » demande celui-ci. « Parce qu’il en fabrique tellement ! » rétorque l’autre. Et il y en a quelques autres, tout aussi savoureuses. Moins intense et épuré que le petit chef-d’œuvre de Ted Kotcheff, moins grotesque et infantile que le nanar-culte de George Cosmatos, ce 3ème opus n’a donc rien de honteux et se laisse regarder encore aujourd’hui, avec un réel plaisir régressif. D’autant que ‘Sly’ donne vraiment énormément de lui-même dans l’action (il est visiblement très peu doublé) et que le français Marc De Jonge est très bien en officier russe qui ferait passer les nazis pour de doux pacifistes.

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SYLVESTER STALLONE ET RICHARD CRENNA

À noter un vrai souci du détail, qui ajoute aux cicatrices de Rambo du n°1, celles récoltées dans le n°2 ! À la fin, le personnage n’est cependant pas « bouclé » et on pouvait tout à fait espérer une dernière sequel. De là à imaginer qu’elle mettrait deux décennies à arriver…

 

« STRANGE BEDFELLOWS » : Rod Steiger dans « Columbo »

COLUMBO STEIGER

ROD STEIGER FACE À PETER FALK

« STRANGE BEDFELLOWS » est un épisode de la dernière saison de « COLUMBO ». Peter Falk, âgé de 68 ans et visiblement fatigué, retrouve le réalisateur Vincent McEveety qui l’avait dirigé à ses débuts dans deux épisodes des « INCORRUPTIBLES » et dans quelques-uns des premiers « COLUMBO » de la grande époque.

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UN COLUMBO EN FIN DE CARRIÈRE

Le scénario de l’épisode est fait de grosses ficelles, d’indices énormes. L’enquête est plus que laborieuse et l’assassin, le sinistre George Wendt n’a rien, mais vraiment rien de l’élégance et du charisme des ‘guest stars’ emblématiques de la série. Alors pourquoi perdre une heure et demie à contempler les vestiges d’une œuvre télévisuelle jadis passionnante, devenue une triste caricature d’elle-même ? Pour une seule raison : le face-à-face entre deux cabotins de génie, même s’il arrive trop tard dans leur carrière. Falk bien sûr, et Rod Steiger dans un rôle de « parrain » italien auquel il s’associe pour démasquer le tueur. La calvitie apparente, la voix haut-perchée, l’accent « rital » fluctuant, Steiger n’est certes pas au mieux de sa forme et se complaît dans la menace débonnaire et la gestuelle exagérée, face à un Falk qui se traîne une gastro pendant tout le film. Que ne se sont-ils croisés plus tôt dans leur parcours ! Une vraie confrontation de styles et d’énergies aurait sûrement été explosive. Ici, nous sommes plutôt dans le « pour mémoire ». Étonnant à quel point les épisodes les plus récents de « COLUMBO » ont tellement plus vieilli que ceux des seventies…

 

CHARLEY OR NOT CHARLEY…

CB SOSIEHors de question pour tout « BDW2 » qui se respecte de finir l’année 2013 – celle de sa naissance, en plus ! – sans quelques trouvailles de derrière les fagots, mettant sa mascotte en avant. Nous en avons récemment exhumé quelques-unes bien gratinées, mais aujourd’hui c’est un cas un peu spécial.

Il s’agit d’une énième édition de « CHINO » parmi des centaines d’autres à travers le monde. Mais elle a quelque chose de tout à fait intéressant et inédit : au lieu de prendre une photo d’un autre film sans aucun rapport, au lieu de trouver un portrait de Charles Bronson glabre auquel on colle une moustache au PhotoShop à la va-vite, celle-ci propose carrément le visage de… quelqu’un d’autre !

Ça ne saute pas aux yeux immédiatement, certes. Mais en y regardant à deux fois, il apparaît clairement que le monsieur moustachu avec un chapeau blanc sur la tête n’est nullement Charley Bronson. C’est la photo d’un de ses sosies qui fleurissent sur le Web. Le maquettiste trop pressé, trop myope ou trop jeune pour savoir qui est exactement Bronson a dû choisir l’image en « googlant », la coller sur un vilain fond de désert et e-mailer le tout à son éditeur.

Résultat : la première jaquette de DVD qui affiche la tête d’un sosie approximatif de l’acteur principal du film ! GRANDIOSE !!!

À moins qu’il ne s’agisse tout bêtement… d’un canular signé par le dit-sosie lui-même ?

 

« SNATCH – TU BRAQUES OU TU RAQUES » (2000)

SNATCH

JASON STATHAM ET BRAD PITT

« SNATCH » (oublions l’affreux sous-titre français) est une resucée plus soignée et plus alambiquée de « ARNAQUES, CRIMES ET BOTANIQUE » de la même équipe, qui mêle des acteurs américains à un casting tout ce qu’il y a de british, pour un scénario embrouillé, à la construction éclatée, aux personnages innombrables qui ne font que se croiser jusqu’à la résolution finale qui boucle la boucle d’amusante façon.

SNATCH2Il faut s’accrocher dans le premier tiers, particulièrement irritant avec ses effets de mise-en-scène déjà très surannés, ses bons mots à la Tarantino, son agitation systématique. Mais on finit par se laisser prendre comme dans une nasse par l’imbroglio mis en place et par cet univers glauque et sordide de gangsters cinglés, d’hommes-de-main sans pitié et de voleurs patentés. Mais ce qui accroche, c’est surtout l’exceptionnelle distribution à qui Guy Ritchie a eu le flair de donner de bons rôles à défendre : Brad Pitt se taille la part du lion en boxeur gitan cradingue, parlant un anglais totalement indécryptable, Jason Statham est ultra-cool en manager de boxe de bas-étage au calme olympien, Vinnie Jones est excellent en « nettoyeur » increvable (ou presque) et Benicio Del Toro apparaît étonnamment peu en joueur ironique dont la mort est bâclée en quelques plans visiblement joués par une doublure (petit souci de montage ou de réécriture en catastrophe, peut-être ?). Mais c’est l’inconnu Alan Ford qui pique la vedette à tout ce beau linge, dans un personnage épouvantable de caïd qui jette ses ennemis aux cochons. Il parvient à faire planer une vraie menace sur un film au ton tout de même proche de la comédie noire. Irritant par sa gratuité, par sa superficialité et son style m’as-tu-vu, « SNATCH » est suffisamment bien écrit et bien mené, pour se faire pardonner ses excès adolescents. Les combats de boxe clandestins sont très bien filmés, la violence est constante, mais jamais complaisante et de nombreux détails (le pitbull qui avale une baballe qui ne cesse de couiner dans son estomac), font sourire franchement.

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ALAN FORD, VINNIE JONES, DENNIS FARINA, STEPHEN GRAHAM ET JASON STATHAM