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Archives de Catégorie: LES FILMS D’ALBERTO SORDI

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IL Y A 20 ANS DISPARAISSAIT ALBERTO SORDI…

 

« L’ADIEU AUX ARMES » (1957)

Adapté d’un roman d’Ernest Hemingway, « L’ADIEU AUX ARMES » avait déjà été produit en 1932 avec Gary Cooper en vedette. Cette nouvelle mouture en Cinémascope réunit Rock Hudson et Jennifer Jones sous la direction de Charles Vidor (et de John Huston, non mentionné au générique).

Sur 152 très copieuses minutes, le film se divise en trois parties : la rencontre dans l’Italie en guerre de 1917 d’un ambulancier américain et d’une infirmière anglaise. C’est convenu et bavard, avec heureusement la présence de Vittorio De Sica en médecin désabusé et d’Alberto Sordi en prêtre tolérant. Ensuite, c’est l’exode et la guerre dans ce qu’elle a de plus sordide (la meilleure partie) et finalement c’est l’évasion en Suisse du couple, elle enceinte jusqu’aux yeux et lui déserteur. Cela finira mal, bien sûr. L’Américain suggérera même qu’ils paient le fait d’avoir couché ensemble sans être mariés ! Et on se prend alors, à penser aux mélos qu’Hudson tourna avec Douglas Sirk. Mais malgré de réelles qualités dans les séquences de foule, de batailles et même dans la direction d’acteurs, on peine à se passionner pour cette histoire languissante et dépourvue de ressort. On n’est pas aidé, il faut le dire, par Jennifer Jones, comédienne excessive, grimacière, au visage trop retouché, bien plus âgée que son partenaire. Elle surjoue la moindre émotion, s’exalte et pleurniche sans arrêt, rendant son personnage particulièrement agaçant. Face à elle, Hudson est bien en séducteur au sourire enjôleur que De Sica surnomme « Puppy ». On aperçoit des seconds rôles sympathiques comme Oscar Homolka en docteur helvète pas très compétent, Mercedes McCambridge en infirmière-chef mère fouettarde ou Elaine Strich en nurse complice. On reconnaît même un jeune Bud Spencer moustachu en carabinieri. Cela maintient plus ou moins le film à flot jusqu’au dernier tiers qui s’embourbe complètement et s’avère à peine supportable. À voir comme une sorte d’aïeul au « DR. JIVAGO ».

ROCK HUDSON, JENNIFER JONES, VITTORIO DE SICA, ALBERTO SORDI ET BUD SPENCER
 

« IL MAESTRO DI VIGEVANO » (1963)

MEASTRODécouvrir au même générique Elio Petri, les scénaristes Age & Scarpelli, Alberto Sordi et Nino Rota, sans oublier la bellissime – mais non-italienne – Claire Bloom, ferait frémir de bonheur n’importe quel amateur de cinéma transalpin. « IL MAESTRO DI VIGEVANO », troisième film de Petri, est une fable féroce qui aurait pu s’inventer le titre « tragédie d’un homme ridicule » avec quelques années d’avance.

Sordi est un petit instituteur fauché et avaricieux, un médiocre personnage servile et couard, marié à une femme « trop belle pour lui » et père d’un fils pas vraiment surdoué. Il se cache derrière de grands mots comme probité et surtout dignité pour justifier son étroitesse d’esprit, son manque d’initiative. Aussi, quand sa femme, lasse de vivre comme une pauvresse, décide de prendre les choses en main, d’aller travailler en usine, puis d’ouvrir sa propre fabrique de chaussures, le monde s’écroule-t-il sous les pieds d’Albertone.

Sous ses dehors de comédie satirique, accentué par le jeu constamment outré de Sordi, qui ne semble pas très fermement dirigé, le film est plutôt ambigu quant à son discours sur la place de la femme dans la société, mais pose un œil froid et sans charité sur celle de l’homme. Tout ou presque repose sur la présence de Sordi en roue-libre, roulant des yeux, poussant des petits cris effarouchés. Même si on l’a souvent vu plus drôle, il a tout de même de bons moments et parvient à donner vie à ce triste sire englué dans sa bêtise. Quelques scènes « oniriques » sont catastrophiques (les délires de Sordi pendant sa colique, beaucoup trop longs et d’une lourdeur terrible), mais ce portrait d’un « honnête homme » est cruel et lucide et c’est un des films où Claire Bloom est la plus belle. Alors…

 

« LA FIANCÉE DE L’ÉVÊQUE » (1976)

FIANCÉE« LA FIANCÉE DE L’ÉVÊQUE » (encore un titre français totalement absurde et hors-sujet) se compose de trois longs sketches réalisés – dans l’ordre – par Nanni Loy sous le pseudonyme de ‘Anonyme’, Luigi Magni et Luigi Comencini.

« ITALIAN SUPERMAN » est une pantalonnade grossière mais parfois drôle, où Paolo Villaggio joue un Italien émigré en Hollande et prodigieusement doté par la nature. Il devient une star de spectacles pornos, bientôt imité par sa femme, la gironde Valeria Moriconi. Nanni Loy ne fait pas dans la dentelle, mais la tête ahurie de Villaggio emporte le morceau et le kitsch hallucinant des ‘shows’ mérite le coup d’œil. L’épilogue « féministe » très bien amené, justifie toute l’histoire.

« IL CAVALLICCIO SVEDESE » est une tranche de vie sans grand intérêt, mais portée par un Nino Manfredi extraordinairement expressif. En quinqua se retrouvant seul chez lui avec la fille d’un vieil ami suédois, devenue une ravissante jeune femme peu farouche, il va découvrir des secrets de son passé conjugal. C’est longuet, gentiment érotique, les femmes – Jinny Steffan et Olga Karlatos – sont belles à se damner. Inconsistant mais pas désagréable.

FIANCÉE2

OLGA KARLATOS, NINO MANFREDI, ALBERTO SORDI ET STEFANIA SANDRELLI

Le plat de résistance c’est celui de Comencini : « L’ASCENSORE » où une ravissante idiote délurée (Stefania Sandrelli plus sensuelle que jamais) se retrouve enfermée dans une cabine d’ascenseur tombé en panne, avec un évêque onctueux (Alberto Sordi) en plein mois d’août. Le face-à-face en huis clos est savoureux, la situation s’installe, les comédiens s’accordent parfaitement. Sordi est un régal dans ce rôle d’ecclésiastique de plus en plus égrillard et voyeur à mesure que la tentation augmente, et Sandrelli lui tient admirablement tête. Une quarantaine de minutes de bonheur qui valent qu’on voie le film dans son entier.

 

« LES DEUX FANFARONS » (1988)

2FANFARONS2« LES DEUX FANFARONS » d’Enrico Oldoini est une coproduction italo-française et un des cinq films que tournèrent ensemble Alberto Sordi (153 films au compteur) et Bernard Blier (185 titres à sa filmo !).

Comment ne pas se réjouir de la réunion de ces deux monstres sacrés pour un road movie de l’Italie à Saint-Tropez ? Bien sûr, au bout de quelques minutes, on subodore que la comédie ne va pas être des plus légères, que la direction d’acteurs n’est pas très rigoureuse – c’est une litote ! – et à l’arrivée sur la Côte d’Azur, on se retrouve sur les plages nudistes et les casinos, chers à Max Pécas ou à Jean Girault. Autant le dire tout de suite donc, « LES DEUX FANFARONS » malgré son titre opportuniste et son tandem franco-italien, n’est pas « LE FANFARON » ! Pas du tout, même. Il faut savoir se contenter du plaisir ineffable de voir Sordi cabotiner à mort dans son rôle de retraité mytho et unijambiste, râleur et un peu « beauf » sur les bords et de retrouver Blier dans une de ses dernières apparitions, en vieux libidineux jouisseur et lettré. Les deux bougres s’en donnent à cœur-joie dans le n’importe quoi assumé. Ainsi la scène où ils fument du shit dans les bras l’un de l’autre sur la plage ou leur réveil au milieu des vacanciers naturistes, sont-ils des moments tellement idiots et bas-du-front, qu’on en rit tout de même au énième degré. Pourtant, dans ce fatras sympathique, de rares instants d’émotion surnagent : les retrouvailles inopinées entre Sordi et Vittorio Caprioli qui lui avait « volé » sa femme vingt ans plus tôt et qu’il tente de lui refourguer en douce, maintenant qu’elle est âgée. Ou l’accident de voiture de Blier provoquant la panique de Sordi… Des petites vignettes volées çà et là et qui donnent au film tout son prix. Car le film sous ses dehors burlesques, n’est au fond, que la description d’une amitié tardive, aussi drôle que pathétique. On est très loin donc, des grandes comédies ‘all’italiana’, mais le film vaut le coup d’œil pour les deux vétérans survivants d’un cinéma révolu, qui font ici un émouvant baroud d’honneur. Avanti, ragazzi !

BERNARD BLIER ET ALBERTO SORDI

BERNARD BLIER ET ALBERTO SORDI

À noter une amusante conséquence de la coproduction : dans la v.o., comme Blier est censé jouer un Italien pure souche, il parle français avec un accent prononcé, ce qui rend ses scènes avec Andréa Ferreol jouant quant à elle une Française, quelque peu surréalistes !

 

« LE CÉLIBATAIRE » (1955)

ALBERTO SORDI

ALBERTO SORDI

« LE CÉLIBATAIRE » est un des huit longs-métrages qu’Alberto Sordi tourna en vedette l’année 1955. Et certainement pas un des plus mémorables.SCAPOLO

Dans cette espèce de ‘one man show’ écrit sur-mesure, Albertone incarne un grossiste en électro-ménager résolu à ne jamais se marier. Poussé par sa famille et ses amis, il commence à envisager de se caser et fait passer une sorte de casting à toutes les femmes qu’il croise. Comme d’habitude, Sordi est l’unique raison d’être de cette pantalonnade pas très fine. Il incarne ce goujat vantard, égoïste et indélicat avec sa bonne bouille de bébé jouisseur et s’en donne à cœur-joie. Voix « off », apartés face caméra, glapissements qui dérapent dans l’aigu, engueulades avec un chien : il ne se prive de rien. Mais le scénario étant excessivement faible, malgré la signature d’Ettore Scola parmi les auteurs, la machine de guerre Albertone tourne à vide et ne provoque que quelques rares sourires sans enthousiasme.

Il est heureusement entouré de très belles partenaires comme Madeleine Fischer ou Sandra Milo touchante en hôtesse de l’air solitaire. Parmi les petits rôles, on aperçoit brièvement un jeune Nino Manfredi en braconnier moustachu du village natal d’Alberto, qui ne se décide pas à épouser la ‘sorella’ de notre héros.

ALBERTONE ET NINO MANFREDI

ALBERTONE ET NINO MANFREDI

« LE CÉLIBATAIRE » est une médiocre comédie, filmée avec les pieds, à voir pour quelques fulgurances d’Albertone pourtant moins cabotin qu’il aurait pu l’être en de telles circonstances. La faiblesse des situations, peut-être ?

À noter au générique, les noms incongrus de Franco Zeffirelli en assistant à la mise-en-scène, Spartaco Conversi futur second rôle de ‘spaghetti western’ en secrétaire de production et même Virna Lisi dans une fugace figuration.

 

« LA BELLE DE ROME » (1955)

BELLA2« LA BELLE DE ROME » est une comédie romaine de Luigi Comencini au générique alléchant (outre le réalisateur et les acteurs principaux, on trouve Nino Baragli au montage et Nino Rota à la musique !). Le problème, c’est qu’on a l’impression de voir deux films en un ! D’abord l’histoire de Silvana Pampanini, serveuse gironde et rusée, qui rend dingos tous les hommes qu’elle croise et réussit à se faire offrir une ‘trattoria’ par son patron (Paolo Stoppa). Le récit suit normalement son cours avec ses quiproquos plus ou moins subtils, quand soudain le point-de-vue bascule et le centre d’intérêt devient Alberto Sordi, un tapissier chaud-lapin, raide-dingue de ‘Nannina’ qu’il poursuit de ses assiduités. On abandonne alors l’héroïne sans autre forme de procès pour s’intéresser aux déboires d’Albertone qui un soir de panique fait un vœu de chasteté à la Madone et se retrouve ensuite bien embêté. Pas grand-chose à voir avec le premier tiers du scénario donc, mais le bonheur de voir Sordi au comble de la mauvaise foi, marchander lamentablement avec la Vierge, console bien vite. Il a une scène extraordinaire où il tente de réfréner ses ardeurs devant Pampanini en nuisette et ressemble à un gros bébé congestionné de désir et de frustration. Hilarant ! Les enjeux sont faibles, les personnages ne sont que des caricatures outrées, mais il règne dans « LA BELLE DE ROME » une vraie bonne humeur, des vociférations à l’Italienne. On peut se laisser aller à ce petit film inconsistant pour le charme capiteux de l’actrice et bien sûr pour Albertone, plus sobre que de coutume dans ce rôle de faux-cul immature qu’il connaît par cœur. Nous aussi d’ailleurs, mais c’est ce qu’on espère trouver en visionnant un de ces films, n’est-ce pas ? Sicuro…

ALBERTO SORDI, PAOLO STOPPA ET SILVANA PAMPANINI

ALBERTO SORDI, PAOLO STOPPA ET SILVANA PAMPANINI

 

« JE SAIS QUE TU SAIS… » (1982)

IO SO« JE SAIS QUE TU SAIS… » est un film dont il faut se méfier, sous peine de passer complètement à côté. En effet, le réalisateur Alberto Sordi consacre la première moitié du métrage à développer un vaudeville domestique balourd et convenu. Tellement lourd d’ailleurs, qu’on serait tenté de zapper avant qu’il n’ait eu le temps de trouver sa voie et sa raison d’être. Patience, donc !

Un employé de banque (Albertone en personne) découvre que sa femme a été suivie par un détective débutant qui s’est trompé de cible. Il l’a filmée à son insu et le mari se procure les films. C’est ainsi qu’il va découvrir des tas de choses sur sa femme, mais aussi sa fille et finalement sur lui-même. Ce qui va remettre en question son existence tout entière. Peu à peu, la grosse comédie à quiproquos se transforme en tout à fait autre chose : Sordi s’aperçoit qu’il n’est au fond qu’un « bourgeois tout petit petit », un triste sire égoïste vissé devant sa télé, ignorant que sa fille se drogue depuis des années, que sa femme lassée de son indifférence, a prévu de le quitter. Les moments où il visionne les films amateurs en noir & blanc sont émouvants, voire poignants. Sans qu’on s’en rende vraiment compte – et c’est là la grande force du film – on ne regarde plus du tout une comédie, mais un drame psychologique très bien agencé.  Hélas, la mise-en-scène n’est pas vraiment à la hauteur du concept. La photo, les décors, la musique, les coups de zoom incessants, sont d’une laideur décourageante. Heureusement, Sordi est superbe dans ce rôle assez subtil de « beauf » qui se fissure lentement jusqu’à envisager le suicide. Et il est idéalement épaulé par Monica Vitti qui a un charme fou en épouse courageuse qui révèle peu à peu toutes les facettes de sa personnalité. Leur couple est immédiatement crédible et cimente ce film inégal mais loin d’être inintéressant.

ALBERTO SORDI ET MONICA VITTI

ALBERTO SORDI ET MONICA VITTI

 

« IN VIAGGIO CON PAPÀ » (1982)

VIAGGIO2« IN VIAGGIO CON PAPÀ » est un des 19 films réalisés par Alberto Sordi, qui traite d’un sujet qui n’est pas sans rappeler le mythique « FANFARON » par beaucoup d’aspects.

C’est aussi un ‘road movie’ truculent, confrontant un « mâle dominant », un homme-à-femmes à un naïf indécrottable qu’il va se charger de déniaiser. À la différence qu’ici l’un est le fils de l’autre. À travers un voyage en voiture de Rome jusqu’en Corse, les deux hommes qui se connaissent à peine, vont apprendre qui ils sont vraiment. Le fiston est une sorte d’avatar italien de Coluche – salopette comprise, un candide appartenant à une espèce de secte post-hippie, et dont l’âge mental ne dépasse guère les dix ans. Le père est un vieux beau vantard et obsédé sexuel qui ne pense qu’à se délester de son rejeton en chemin.

Bien sûr, leur relation va évoluer peu à peu, et le film va tout doucement changer de tonalité, passant du cynisme sarcastique à la tendresse bourrue. Sordi est absolument parfait dans ce personnage taillé sur-mesure, tout à la fois odieux et touchant, qu’il habille de ses maniérismes et de son aisance devant les caméras (a fortiori les siennes !). Face à lui, Carlo Verdone est un choix idéal pour incarner son fils grassouillet et couillon. Parmi les seconds rôles, Angelo Infanti est excellent en scénariste ringard, amant de l’ex-femme d’Albertone.

ALBERTO SORDI, CARLO VERDONE ET TIZIANA PINI

ALBERTO SORDI, CARLO VERDONE ET TIZIANA PINI

Le film n’est pas exempt de défauts (propension des acteurs à tous parler en même temps et en hurlant, musique soûlante de Piero Piccioni), mais c’est un tel bonheur de voir Sordi jouer un personnage dont l’humanité perce derrière les pitreries, qu’on les oublie volontiers.

 

« IL SEDUTTORE » (1954)

SEDUTTORE2Si « IL SEDUTTORE » n’est pas un très bon film, c’est en revanche un excellent « Albertone » ». Cette contradiction étant assez courante dans les filmographies d’acteurs comiques. Et Alberto Sordi était coutumier du fait.

Le scénario brosse le portrait d’un petit employé mythomane, persuadé qu’il est un grand séducteur et se plaît à énumérer ses conquêtes devant des collègues envieux. Marié à une restauratrice patiente (parfaite Lea Padovani), il s’invente des aventures avec une belle Française et une riche Américaine. En fait, la première ne cherche qu’à l’escroquer et la seconde n’a aucune intention de tromper son mari. Le pauvre Alberto vit des drames épouvantables, uniquement dans sa tête, se retrouve dans des quiproquos dignes des meilleurs vaudevilles, tout en demeurant – à son grand dam – dans le plus pur amour platonique. La mise-en-scène est entièrement au service de la star et Sordi s’en donne à cœur-joie dans ce rôle taillé sur-mesure de faux-jeton « relou » et indélicat, de vieil enfant vantard et inefficace qui se fait gruger par toutes les femmes sur son passage. Il a de grands moments de comédie et rend presque émouvant ce grand imbécile qui se prénomme d’ailleurs… Alberto. La scène finale où sa femme le regarde faire le bellâtre sur la plage en sautillant comme un cabri est irrésistible. Parmi les seconds rôles, on reconnaît Denise Grey jouant la mère pique-assiette d’une des pseudo-maîtresses et avec de bons yeux, on peut apercevoir en collègue de bureau, un tout jeune Riccardo Cucciolla (« SACCO & VANZETTI ») qui fait de la figuration.

DENISE GREY, ALBERTO SORDI ET LEA PADOVANI

DENISE GREY, ALBERTO SORDI ET LEA PADOVANI