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Archives de Catégorie: LES FILMS DE MATT DAMON

« LES JOUEURS » (1998)

« LES JOUEURS » de John Dahl se calque sur le modèle des buddy movies, en suivant quelques jours de la vie d’un étudiant en droit accro au poker (Matt Damon) et de son copain-boulet (Edward Norton), un tricheur invétéré au comportement suicidaire qui vient de sortir de prison.

Sans doute faut-il s’intéresser un tant soit peu aux jeux de cartes pour s’enthousiasmer pour ce film trop centré sur les parties clandestines, les coups de théâtre assis autour d’une table, car même si « LES JOUEURS » est bien fait, on peine à se passionner, surtout pendant deux heures. L’intérêt principal provient du duo central : Damon excellent en addict qui tente vainement de lutter contre ses démons et de mener une vie normale et surtout Norton, formidable tête-à-claque et planche pourrie avec la mort aux trousses. Leurs interactions sont passionnantes, très bien dialoguées. Le reste de la distribution est moins convaincant. Si John Turturro en entremetteur sympathique et Martin Landau, magnifique en vieux juge empathique parviennent à donner chair à leurs rôles, les personnages féminins – Gretchen Mol et Famke Janssen – sont sacrifiés, voire franchement bâclés. Et que dire du numéro de cabotinage en roue-libre de John Malkovich incarnant « KGB » (sic) un requin du tapis à l’accent russe insupportablement exagéré ? « LES JOUEURS », comme la plupart des films de Dahl, n’est pas totalement inintéressant, mais il s’étale, se vautre parfois, dans une durée injustifiée et souffre d’une réalisation sans relief qui donne au bout du compte un film terre-à-terre qui ne parvient jamais à s’élever au-dessus de la simple anecdote. À voir éventuellement pour son casting imposant.

EDWARD NORTON, MATT DAMON ET JOHN TURTURRO
 

« STILLWATER » (2021)

Écrit et réalisé par Tom McCarthy, « STILLWATER » est un drôle de film hybride, mi-thriller américain, mi-drame psychologique français. Il se situe à Marseille, où Matt Damon, ouvrier venu de l’Oklahoma, tente d’innocenter sa fille (Abigail Breslin) incarcérée aux Baumettes depuis cinq ans pour un meurtre qu’elle n’a pas commis.

Le choc des cultures rappelle immédiatement « FRENCH CONNECTION 2 » (1975), également situé dans la cité phocéenne, mais la tonalité est très différente. Si l’aspect « policier » accroche automatiquement l’intérêt, il est souvent délaissé au profit des relations entre Damon et une comédienne (Camille Cottin) qui l’aide dans sa quête et surtout sa fillette (Lilou Siauvaud) qui comble un vide affectif chez l’Américain. Est-ce passionnant ? Par intermittence. Est-ce un bon film ? La balance pencherait plutôt du bon côté, malgré des « ventres mous » redoutables dans la narration et une durée totalement injustifiée. À 50 ans passés, Damon, massif, obtus, monosyllabique, la casquette vissée sur le crâne, est tellement immergé dans son rôle, qu’il fait oublier son image habituelle dès les premières minutes. Il porte le film sur les épaules, embrassant toutes les facettes – même les moins glorifiantes – de ce personnage attachant et complexe. Cottin est très bien dans un rôle moins bien écrit, mais c’est la petite Siauvaud qui sort du rang avec une maturité de jeu et une expressivité digne des meilleurs enfants-acteurs anglo-saxons comme Dakota Fanning en son temps. « STILLWATER » est un film bancal, le cul entre deux chaises : pas assez tendu pour être réellement un polar et pas suffisamment profond pour être un film purement dramatique. Mais il fonctionne globalement et la révélation finale laisse un arrière-goût amer.

MATT DAMON, CAMILLE COTTIN ET LILOU SIAUVAUD
 

« L’IDÉALISTE » (1997)

MATT DAMON ET CLAIRE DANES

Écrit et réalisé par Francis Ford Coppola d’après un roman de John Grisham, « L’IDÉALISTE » est un courtroom drama des plus conventionnels, rehaussé par le savoir-faire du réalisateur et par une distribution où le moindre petit rôle est tenu par un acteur connu.

Avocat naïf et débutant à Memphis, Matt Damon mène trois dossiers de front, dont un monumental : le procès d’une firme d’assurances qui escroque ses clients et va jusqu’à provoquer des décès. Le film est long – plus de deux heures – mais jamais ennuyeux, les personnages sont parfaitement campés et les décors bien mis en valeur. Coppola néglige les gros-plans de visages, se concentrant sur les plans généraux cadrés de façon quasi-géométrique. Damon est parfait en novice qui apprend le métier « à la dure », Danny DeVito joue son sidekick ridicule mais compétent, Danny Glover est excellent en juge ironique, Claire Danes touchante en femme battue, Mickey Rourke flamboyant en avocat playboy. On a aussi le plaisir de revoir Teresa Wright très âgée, Mary Kay Place, Virginia Madsen et Roy Scheider remarquable en PDG ignoble. Mais c’est Jon Voight qui se taille la part du lion dans son rôle de défenseur de la firme, requin du barreau cynique et sans état d’âme, aussi odieux que charismatique. Quelle présence ! « L’IDÉALISTE » n’a rien d’un film de Coppola, il aurait pu être tourné par n’importe quel cinéaste compétent de l’époque, mais c’est du bon cinéma hollywoodien carré et calibré pour faire des entrées et le travail est soigné. La photo de John Toll ajoute une touche d’esthétisme sans ostentation et la BO d’Elmer Bernstein est d’un classicisme intemporel. À voir donc, cet « IDÉALISTE » sans surprise, mais qui tient en haleine et finit même par émouvoir.

JON VOIGHT, MARY KAY PLACE, MATT DAMON, RED WEST, DANNY GLOVER ET ROY SCHEIDER
 

« LE DERNIER DUEL » (2021)

« LE DERNIER DUEL » de Ridley Scott, situé en France au 14ème siècle et basé sur des faits réels, raconte les mêmes événements sous trois points de vue et chaque segment est écrit par un auteur : Matt Damon qui conçoit son propre personnage, Ben Affleck qui s’occupe de celui d’Adam Driver et Nicole Holfcener pour la partie la plus intéressante : l’héroïne avilie refusant l’humiliation.

Épouse d’un chevalier (Damon), Jodie Comer est violée par un intrigant (Driver). Elle décide de porter plainte auprès du roi, ce qui à l’époque était totalement impensable. Son mari devra donc affronter le violeur en duel à mort. S’il perd, sa femme sera brûlée vive. Intrigue simple, enjeux terribles, sous-texte féministe bien avant l’heure et la maîtrise toujours aussi impressionnante de l’octogénaire Scott, qui maintient l’intérêt pendant plus de 150 minutes, malgré de petites chutes de rythme provenant du concept même du scénario, à savoir revoir plusieurs fois la même action sous des angles subtilement différents : des regards, des esquisses de sourire qui changent tout. Le film est âpre, les scènes « d’amour » sont les moins affriolantes qu’on puisse imaginer, la violence est omniprésente même si elle n’éclate pas souvent. Quant au duel final, il est d’une barbarie inouïe. Hormis Jodie Comer, intelligente et digne, les personnages sont odieux. Damon, méconnaissable en guerrier borné et balafré, brute épaisse avaricieuse, Driver remarquable en faux-ami hypocrite ou Affleck parfait en Pierre d’Alençon blondinet et perfide. Parmi les seconds rôles, l’excellente Harriet Walter en belle-mère émaciée. Les décors, la photo, les mouvements de caméra, tout est fluide, harmonieux, sans le moindre accroc, tant Scott est devenu un maître dans son art. « LE DERNIER DUEL » aurait pu n’être qu’anecdotique, mais il finit par concerner au premier chef, principalement grâce à ses résonnances sur la condition féminine d’aujourd’hui.

MATT DAMON, HARRIET WALTER, JODIE COMER ET ADAM DRIVER
 

HAPPY BIRTHDAY, MATT !

MATT DAMON, UNE TRÈS BELLE CARRIÈRE ÉCLECTIQUE POUR UN ACTEUR DISCRET QUI A TOURNÉ AVEC LES PLUS GRANDS
 
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Publié par le 8 octobre 2021 dans ANNIVERSAIRES, LES FILMS DE MATT DAMON

 

« GERONIMO » (1993)

WES STUDI

Écrit par John Milius, réalisé par Walter Hill (une association qui semblait inévitable), « GERONIMO » relate les derniers mois de la nation Apache Chiricahua et la dérisoire rébellion du chef Geronimo avant un humiliant exil en Floride.

Narré à travers le récit en voix « off » d’une jeune recrue de l’U.S.-Cavalry témoin et acteur des événements, le film dramatise des faits réels sans emphase ni fantaisie et appelle les choses par leur nom. Le péché originel de l’Amérique est décrit froidement, lucidement, sans discours angélique pour autant. Mais l’homme blanc, le « white eye » n’en sort certainement pas grandi. Esthétiquement, c’est une des plus belles réussites de Hill, malgré quelques coquetteries bien peu nécessaires (ces affreux filtres rouges très à la mode dans les années 90 ou ces inserts redondants en noir & blanc) et son film – qui s’est étonnamment bonifié avec les années – est ample, noble et infiniment triste. Dans le rôle-titre, Wes Studi est magnifique, presque minéral, en guerrier écrabouillé par la marche de l’Histoire. Un gros-plan de son visage extraordinaire vaut tous les pamphlets. Et voir Geronimo enfin incarné par un véritable Native change immédiatement la donne. Jason Patric est excellent en officier sincère et idéaliste et Matt Damon parfait en naïf qui perd ses illusions une à une. Robert Duvall est superbe en scout usé jusqu’à la corde mais encore combatif. Il tient le même rôle que John McIntire dans « BRONCO APACHE » en 1954. Et puis le plaisir de revoir Gene Hackman en général tiraillé entre son devoir et son cœur. Un beau cast d’ensemble qu’on sent réellement investi. À peine pourra-t-on regretter que le scénario « oublie » Geronimo pendant de trop longues minutes, ce qui éparpille un peu l’intérêt. Mais « GERONIMO » est une belle leçon d’Histoire, bien plus qu’un western d’ailleurs, qui rappelle que les Indiens n’étaient pas de simples sauvages bons à éradiquer à la Winchester. Beau film.

MATT DAMON, JASON PATRIC, ROBERT DUVALL ET GENE HACKMAN

 

« RAISONS D’ÉTAT » (2006)

MATT DAMON

« RAISONS D’ÉTAT » est le second et dernier film, à ce jour, réalisé par Robert De Niro, sur un scénario d’Eric Roth relatant la création de la CIA pendant la WW2, la crise cubaine et la guerre froide. Des événements authentiques, vécus par un jeune espion (Matt Damon) qui lui, est un personnage fictif.

On est immédiatement frappé par l’ampleur du projet, par l’assurance de la réalisation et par la beauté tout en clair-obscur de la photo de Robert Richardson (directeur photo d’Oliver Stone et Quentin Tarantino), qui donne une exceptionnelle tenue esthétique au film. Le scénario, très compliqué, suit l’évolution d’un étudiant en poésie naïf, qui va entrer dans le contre-espionnage et, progressivement, y perdre sa famille, son cœur, ses principes et finalement son âme. Impossible de ne pas penser au parcours de Michael Corleone dans la saga du « PARRAIN ». Sur près de trois heures, l’intérêt ne se relâche jamais, on suit le destin d’une multitude d’individus sans jamais s’y perdre, et on suffoque de plus en plus dans cet univers glacé, inhumain, où le sentiment est banni et même sévèrement puni. Damon est remarquable de bout en bout, distant, renfermé, comme imperméable, il s’est créé une silhouette passe-partout d’homme de l’ombre, manipulateur manipulé. Autour de lui, le cast est époustouflant : Angelina Jolie en épouse délaissée, Alec Baldwin en allié du FBI, John Turturro en bras-droit sans état d’âme, et des passages-éclair de Keir Dullea, Joe Pesci, Timothy Hutton. Deux comédiens sont particulièrement excellents : Oleg Stefan en Némésis russe implacable et Tammy Blanchard, premier amour de notre anti-héros, jeune femme sourde laissée au bord de la route. Robert De Niro lui-même apparaît en général cloué sur un fauteuil roulant par le diabète. « RAISONS D’ÉTAT » dépeint une Amérique ténébreuse, régie par les « fraternités » occultes, où l’assassinat est banalisé et la raison d’état prime sur tout le reste, jusqu’à l’amitié ou l’amour. Une très belle réussite.

ANGELINA JOLIE, MATT DAMON, ROBERT DE NIRO ET TAMMY BLANCHARD

 

« OCEAN’S THIRTEEN » (2007)

Trois ans après le calamiteux n°2, Steven Soderbergh remet le couvert avec « OCEAN’S THIRTEEN », qui réunit la « dream team » habituelle, hormis Julia Roberts restée chez elle, et organise un nouveau coup du siècle à domicile, c’est-à-dire à Las Vegas.

Cette fois-ci, il s’agit de venger Elliott Gould, roulé dans la farine par Al Pacino, patron d’un casino géant qui l’a ruiné. George Clooney et Brad Pitt réunissent la vieille équipe pour punir le fâcheux et s’associent même à leur vieil ennemi Andy Garcia pour financer leur projet. Bon… Pourquoi pas ? Le scénario est plus rigoureux, moins tourné vers l’humour potache que pour le précédent opus. Il n’empêche que le foisonnement de personnages, anciens et nouveaux, la construction éclatée en mosaïque, les flash-backs, rendent le spectacle confus, fouillis et rapidement lassant. Ça ne raconte pratiquement rien et l’intérêt a du mal à se fixer. Les vedettes récurrentes, de plus en plus désinvoltes, font le minimum syndical, affichant d’inamovibles sourires narquois de circonstance, la caméra de Soderbergh semble s’être un peu calmée, et le film ne décolle vraiment que dans son dernier quart un peu mieux écrit que le reste. Si l’histoire est franchement inintéressante et prévisible (en gros, une succession d’arnaques en poupées-gigognes), on peut passer le temps à regarder de vieilles connaissances : Pacino teint en… roux, qui joue un salopard mégalomane avec verve et retrouve deux partenaires familiers : Ellen Barkin (« SEA OF LOVE ») dans un numéro embarrassant de « couguar » chaude comme la braise et Garcia (« LE PARRAIN III ») dans un bref face à face au casino. Pour le reste, que dire ? Matt Damon a pris du poids, Bob Einstein (« CURB YOUR ENTHUSIASM ») joue son père, Vincent Cassel fait un bien inutile caméo… « OCEAN’S THIRTEEN » est un gros produit de luxe dont l’inutilité et la redondance sautent aux yeux, qu’on peut voir d’un œil distrait pour sa distribution. Mais c’est bien tout !

MATT DAMON, GEORGE CLOONEY, BRAD PITT, ELLEN BARKIN, AL PACINO, BERNIE MAC ET ELLIOTT GOULD

 

« OCEAN’S TWELVE » (2004)

Trois ans après, Steven Soderbergh reprend les mêmes et recommence. « OCEAN’S TWELVE », qui est donc la sequel d’un remake, n’a aucune raison d’être, et cela se sent depuis le tout début, à part de se réunir entre potes et faire beaucoup d’argent. En cela, c’est une réussite.

Surenchère sur le n°1, le scénario fait revenir Andy Garcia (affublé d’une canne et d’une chemise à jabot ridicules) qui veut obliger les voleurs à lui rendre son argent (avec intérêts !). Les voici donc partis pour l’Europe afin d’organiser un braquage. Ils ont une fliquette aux trousses (Catherine Zeta-Jones) et un voleur français (Vincent Cassel) qui leur savonne la planche. Tout ce qui fonctionnait dans le premier opus, grâce au charme des acteurs, au lustre de la mise-en-scène, a totalement disparu ici. Le scénario réussit le prodige d’être à la fois incompréhensible et prévisible. Et le film se noie sous une avalanche de scènes improvisées, comme celle où Julia Roberts se fait passer pour… Julia Roberts et tombe sur le vrai Bruce Willis dans un hôtel. C’est lourd, c’est mal écrit, tellement long et hors-sujet… Même chose pour l’apparition finale du tireur de ficelles (Albert Finney) dont l’effet de surprise tombe complètement à plat, d’abord parce qu’il est physiquement difficile à reconnaître et ensuite parce qu’il n’a pas la renommée d’un Sean Connery qui aurait été idéal pour le rôle. Que des approximations, des flops, des illogismes qui plombent le film et le rendent soporifique et dépourvu de colonne vertébrale. George Clooney fait de la figuration, Brad Pitt a la tête ailleurs et ne semble pas tenir le même rôle que précédemment, Elliott Gould en fait des tonnes et Cassel, pas dirigé, fait son propre film. On connaît la difficulté à réussir un n°2 dans une franchise. Soderbergh n’a pas passé l’obstacle et le laisser-aller scénaristique, la surabondance bourrative de personnages, la paresse généralisée et le manque aveuglant d’implication des comédiens, font de « OCEAN’S TWELVE » une resucée opulente, mais vraiment pas nécessaire.

GRORGE CLOONEY, JULIA ROBERTS, MATT DAMON, SCOTT CAAN, BRUCE WILLIS, ALBERT FINNEY ET CATHERINE ZETA-JONES

 

« OCEAN’S ELEVEN » (2001)

« OCEAN’S ELEVEN » de Steven Soderbergh est le remake de « L’INCONNU DE LAS VEGAS » (1960), « caper movie » du Rat Pack légèrement supérieur aux habituels exploits de Frank Sinatra et de sa bande de copains.

À peine sorti de prison, George Clooney décide de braquer les recettes de trois casinos de Las Vegas d’un seul coup. Il trouve un financier (Elliott Gould) et réunit une équipe (Brad Pitt, Matt Damon, Casey Affleck, Carl Reiner, Don Cheadle, etc.) pour un hold-up digne de « MISSION : IMPOSSIBLE ». Face à eux, l’implacable Andy Garcia, qui a piqué la femme (Julia Roberts) de George. Le cast est royal, le scénario malin malgré quelques trous béants et une vraisemblance flottante, la photo (Soderbergh lui-même) est clinquante à souhait et, malgré une durée de presque deux heures, on ne s’ennuie pas. L’intérêt aujourd’hui, à revoir « OCEAN’S ELEVEN » tient dans l’homogénéité de sa distribution, des comédiens dans la fleur de l’âge, au sommet de leur séduction, qui fonctionnent très bien ensemble. Clooney apparaît vraiment comme une version contemporaine de Cary Grant et affiche une sobriété sans faille. Pitt est excellent en « pro » ultra-cool et sûr de lui, Damon idéal en « bleusaille » qui apprend vite. Garcia campe un méchant très efficace puisque (pour une fois) ni idiot, ni ridicule, mais constamment dangereux. Roberts est un peu le maillon faible, ne faisant rien d’un rôle sans épaisseur, qu’elle joue avec une exaspération tangible. L’interaction entre tous ces comédiens habitués à porter des films sur leurs seules épaules, apporte une réelle densité à « OCEAN’S ELEVEN » et fait aisément oublier qu’au fond, le film ne raconte pas grand-chose. Soderbergh tourna deux sequels avec les mêmes comédiens, avant de céder la place à une autre équipe pour « OCEAN’S 8 » en 2018.

GEORGE CLOONEY, JULIA ROBERTS, BRAD PITT ET ANDY GARCIA

À noter : lors du match de boxe, on entrevoit Angie Dickinson et Henry Silva, les derniers survivants du casting du film de 1960. Mais il faut être averti : cela ne dure que trois secondes !