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Archives de Catégorie: LES FILMS DE JASON STATHAM

« OPÉRATION FORTUNE : RUSE DE GUERRE » (2023)

En repensant à la filmographie de Guy Ritchie, on peut se demander pourquoi il a bénéficié d’une telle aura pendant des années. Pour un ou deux polars décalés à ses débuts, combien de navets vainement hystériques et oubliés depuis longtemps ?

« OPÉRATION FORTUNE : RUSE DE GUERRE », produit par Amazon Prime, ressemble à tous ces avatars de blockbusters financés par les plates-formes depuis quelques années : un scénario totalement creux, des vedettes de films d’action, un gros budget gaspillé en voyages à travers le monde et en CGI. Celui-ci ne déroge pas à la règle. C’est un démarquage décomplexé des franchises « MISSION : IMPOSSIBLE » et « OCEAN’S ELEVEN », où un Jason Statham de 55 ans joue une sorte de super-espion œuvrant pour le compte de Cary Elwes et dirigeant une petite équipe de spécialistes. Pour quoi faire ? Eh bien… Pour récupérer une clé USB qui contient… comment dire… ce n’est pas très clair à vrai dire ! Et comme en plus, on s’en contre-fiche, ça n’aide pas à rester éveillé. À sa première apparition, Statham a une oreille en chou-fleur et le visage couvert de cicatrices. Détails qui disparaissent pour le reste du film ! Sans aucune explication. Les décors sont luxueux, le montage est soûlant, les scènes de bagarre semblent plaquées, histoire de rappeler que c’est un film de Statham. Celui-ci, un peu vieilli, l’air absent, voire somnolent, n’est que l’ombre de lui-même. Il est entouré de Hugh Grant en milliardaire désinvolte, Eddie Marsan – étonnamment distingué – en ministre, Josh Hartnett en star de cinéma stupide. Et de l’irritante Aubrey Plaza qui fait tout pour tirer la couverture à elle. Rien à dire, vraiment, sur « OPÉRATION FORTUNE ». C’est du cinéma sous cellophane, mal écrit, sans une once d’émotion ou de suspense. Pourvu que cela ne devienne pas une franchise !!!

JASON STATHAM, AUBREY PLAZA, HUGH GRANT ET EDDIE MARSAN
 

« HYPER TENSION » (2009)

Écrit et réalisé par Mark Neveldine et Brian Taylor, « HYPER TENSION » est un véritable cartoon « live », 100% invraisemblable, 100% hyper-violent, bourré d’humour noir et de (très) gros son, le tout monté comme une longue bande-annonce.

Empoisonné par des gangsters chinois, un tueur à gages (Jason Statham) va mourir dans quelques heures. Seules des décharges incessantes d’adrénaline peuvent retarder l’effet du poison et lui permettre de se venger. Donc le film n’est qu’une course contre la montre, aux notes d’une BO hurlante un peu fatigante à la longue, de bruits de moteurs, de coups de feu, etc. On frise sans cesse le mauvais goût (Staham faisant l’amour à Amy Smart en pleine rue, devant une foule de badauds, pour maintenir sa tension à niveau), mais on finit par capter le mood général du scénario et on ne s’en formalise rapidement plus du tout. Il faut dire que l’acteur anglais est absolument parfait dans le rôle de « Chev Chelios », flingueur impassible et coléreux, doté d’un hilarant humour pince-sans-rire et d’une résistance physique à toute épreuve. Il tient le film sur les épaules, bien accompagné par Amy Smart, sa fiancée bimbo et décervelée qui lui colle aux basques. Leur couple fonctionne à plein régime. Parmi les excellents seconds rôles, on retient Dwight Yoakam amusant en médecin nonchalant. « HYPER TENSION » a plutôt bien vieilli, le côté tarantinesque du début disparaît vite pour laisser place à l’action et c’est très bien ainsi. C’est du cinéma pop-corn décomplexé qui tient toutes ses promesses et fait passer 90 minutes à une vitesse folle.

À noter : trois ans plus tard, la même équipe tournera une sequel, « HYPER TENSION 2 », où Statham reprenait son rôle, (ATTENTION : SPOILER !) même s’il mourait à la fin du n°1 en tombant d’un hélico en vol. Le film fut chroniqué sur BDW2 en… 2013)

JASON STATHAM ET AMY SMART
 

« LE FLINGUEUR » (2011)

D’abord et avant tout, un petit mode d’emploi : pour avoir une chance d’apprécier « LE FLINGUEUR » de Simon West pour ses propres mérites, il ne faut jamais, JAMAIS, le comparer au chef-d’œuvre du polar hard boiled des seventies dont il est inspiré.

Cette nouvelle adaptation du roman de Lewis John Carlino préserve les grandes lignes du film de Michael Winner, y introduit des bagarres et des cascades dantesques pour profiter de la présence de Jason Statham et y ajoute un zeste d’espionnage façon « MISSION : IMPOSSIBLE » pour se mettre au goût du jour. Statham est un tueur au service (secret) du gouvernement, il vit en Floride, écoute du Schubert et quand il doit assassiner son mentor (Donald Sutherland), il prend le fils de celui-ci (Ben Foster) sous son aile pour lui enseigner son « art ». C’est bien filmé et monté, les comédiens sont bons, mais on est bien loin de la dureté et de l’ambiance cauchemardesque du film original. Arthur Bishop est un sentimental et la relation « crypto-gay » qu’il entretenait avec son disciple a été complètement gommée. Steve est plus âgé, plus cradingue et surtout mû par le désir de venger son père. Oui, comparer les deux films (impossible d’y échapper) montre à quel point le monde et le cinéma ont changé en 40 ans. Statham bien mis en valeur, n’a jamais été aussi affûté physiquement. Il occupe l’espace avec l’aisance d’un grand fauve. Foster est malsain à souhait (la longue séquence où il doit assassiner un colosse homosexuel est très ambiguë), Sutherland assure avec classe un caméo et Tony Goldwyn joue le grand boss avec sa tête de traître qui ne laisse aucun doute sur l’identité du méchant. « LE FLINGUEUR » se laisse regarder sans déplaisir et sans doute aurait-on trouvé le scénario meilleur et moins aseptisé, si on ne repensait sans arrêt au culot du film de 1972.

JASON STATHAM, BEN FOSTER ET DONALD SUTHERLAND
 

« UN HOMME EN COLÈRE » (2021)

« UN HOMME EN COLÈRE » de Guy Ritchie est le remake du « CONVOYEUR », un film français de 2004. C’est le retour de Jason Statham aux affaires, dans un rôle de tough guy impassible et létal, engagé par une société de transports de fonds de L.A. et qui semble avoir des comptes à régler.

La construction éclatée chronologiquement n’est pas toujours évidente à suivre, les points de vue changent en cours de récit quitte à faire parfois perdre le fil, mais cela maintient une certaine tension et l’intérêt ne se relâche jamais. On serait pourtant bien en mal, après coup, d’expliquer certaines situations ou même la nécessité de plusieurs personnages ! Heureusement, Statham est en forme olympique dans un rôle taillé sur mesure de vengeur sans état d’âme, capable de torturer ou de tuer sans pitié qui se trouve sur sa route vengeresse. Il retrouve la minéralité d’un Lee Marvin dans « LE POINT DE NON-RETOUR » et focalise l’intérêt sur sa personne. Il est cependant très bien entouré par l’élite des seconds rôles de ces dernières années : Jeffrey Donovan en ex-militaire en mal d’action, Holt McCallany en collègue débonnaire mais pas aussi bon-enfant qu’il en a l’air, Andy Garcia en tireur de ficelles, Josh Hartnett en co-équipier pas trop fiable ou Scott Eastwood excellent en psychopathe de service. Plaisir aussi de retrouver l’inimitable Eddie Marsan en patron humain et sympathique. Tout ce beau monde emplit l’espace pendant deux heures haletantes, même si – nous l’avons dit – pas toujours très claires. Mais les séquences d’action sont bien filmées, les coups de théâtre abondent et Statham est vraiment impressionnant de méchanceté obstinée. C’est un des films les moins tape-à-l’œil de Ritchie qui parvient à mettre ses tics habituels en sourdine, pour se concentrer sur l’action.

JASON STATHAM, JEFFREY DONOVAN ET SCOTT EASTWOOD
 

« FAST & FURIOUS : HOBBS & SHAW » (2019)

HOBBS.jpgLa seule raison de voir les derniers « FAST & FURIOUS » était les confrontations saignantes entre Dwayne Johnson et Jason Statham. Aussi ne peut-on qu’applaudir à l’idée d’un « spin-off » centré sur leurs personnages. En fait, « FAST & FURIOUS : HOBBS & SHAW » de David Leitch est ce qu’on pourrait appeler le plaisir coupable ultime. Plaisir d’autant plus grand, qu’on n’a pas à subir le bovin Vin Diesel.

À la fois « Buddy movie », film de super-héros sans masques ni costumes bariolés, avatar des Terminator avec une pincée de « MISSION : IMPOSSIBLE » et 007, c’est une véritable BD live, au rythme effréné, aux personnages taillés dans la masse et à l’action ininterrompue. Idiot ? Bien sûr que c’est idiot ! What did you expect ? Mais quel plaisir de voir les deux action stars se balancer des vacheries à tour de (gros) bras, d’applaudir aux idées démentes des morceaux de bravoure : on pense à l’hélico maintenu à terre par plusieurs véhicules accrochés les uns aux autres, par exemple. On voyage de Londres en Ukraine jusqu’à la Polynésie, entre deux bastons homériques. Amis/ennemis indécrottables, nos deux compères distribuent les gnons, s’en prennent quelques-uns, et le Rock tombe amoureux de la frangine du British, elle-même super espionne. C’est n’importe quoi, mais on ne cesse de sourire, on suit avec ébahissement les progrès des tournages sur fond vert et la perfection des CGI pendant les poursuites. Autour des deux stars très bien servies (normal, les gaillards sont également coproducteurs !), on retrouve des acteurs qu’on aime comme Idris Elba en super-méchant bionique, Helen Mirren en prison, Eddie Marsan en savant russe, ou Ryan Reynolds dans un caméo.

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DWAYNE JOHNSON ET JASON STATHAM

À noter qu’on trouve plusieurs allusions à la série TV « GAME OF THRONES » dans le dialogue et que Reynolds en « spoile » même la fin !

 

« EXPENDABLES : UNITÉ SPÉCIALE » (2010)

XPDCo-écrit et réalisé par un Sylvester Stallone de 64 ans, « EXPENDABLES : UNITÉ SPÉCIALE » est, ni plus ni moins qu’un remake de l’excellent « CHIENS DE GUERRE », mais à la sauce Rambo. Autrement dit, du fun pur et dur, congestionné de testostérone et pétaradant à tout-va.

Ce n’est rien d’autre que du cinéma pop-corn, bête à pleurer, mais tout à fait distrayant, ne serait-ce que grâce à la bande de mercenaires menée par ‘Sly’, des tas de muscles surarmés et ne s’exprimant qu’en « macho bullshit » et à coups d’armes lourdes, comme dans « PREDATOR ». Totalement décomplexé, Stallone fait tout péter à une cadence infernale, coupe les ennemis en deux en une rafale et tire à deux pistolets à la vitesse d’une mitrailleuse. Malgré l’extrême violence des combats, on ne peut s’empêcher de sourire devant ce spectacle naïf, voire couillon, mais truffé de petits instants qui valent de l’or. Jason Statham, très en verve, joue le sidekick comique mais létal du chef. Leur duo est franchement drôle. Autour d’eux, c’est un défilé : Dolph Lundgren en ami/ennemi psychopathe, Jet-Li complexé par sa taille, Mickey Rourke en tatoueur sentencieux, Eric Roberts en méchant ignoble. Lors d’une séquence au début, Stallone s’est même offert le luxe d’un trio jusqu’alors inédit : lui-même, Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger réunis dans une église. Les vacheries qu’ils se balancent avec Schwarzie valent à elles seules qu’on voie le film. « EXPENDABLES » est un film idéal pour vieux adolescents, à voir au 36ème degré, sans chercher à y trouver un quelconque message à peu près sérieux sur l’ingérence des U.S.A. ou sur les agissements de la CIA.

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JASON STATHAM, MICKEY ROURKE, SYLVESTER STALLONE ET ARNOLD SCHWARZENEGGER

À noter que le film sortit d’abord dans une durée de 103 minutes, qui fut suivi d’un ‘director’s cut’ avec dix minutes de matériel supplémentaire. Le succès donna naissance à deux suites.

 

« GHOSTS OF MARS » (2001)

MARS.jpgTout le monde aime John Carpenter et personne n’est heureux de ne pas apprécier un de ses films, d’autant que le monsieur ne tourne plus énormément. Qu’il est dommage que « GHOSTS OF MARS » soit aussi mauvais ! Qu’il est triste qu’on ne puisse même pas l’aimer au troisième degré !

Le film date de presque deux décennies, mais il semble avoir été tourné dans les années 60. Le scénario est un énième démarquage de « ALIENS » pimenté – Carpenter oblige – de mythologie westernienne et de redites de ses anciens opus : le prisonnier dur-à-cuire (« NEW YORK 1997 »), les entités prenant possession des personnages (« THE THING »). En fait, ça ressemble à un ancêtre mollasson et fauché de la franchise des « RESIDENT EVIL » ! C’est dire… On pourrait éventuellement passer l’éponge sur les F/X artisanaux, les maquettes, sur l’abus exaspérant de fondus-enchaînés qui diluent tout le potentiel d’efficacité du montage, mais ce qui manque clairement, outre quelques millions de dollars de budget, c’est une distribution intéressante et homogène. Cela a d’ailleurs presque toujours été le problème de ce réalisateur qui aurait dû naître dix ans plus tôt et bénéficier du concours des « tronches » des années 50 qu’il apprécie tant. Car il faut bien dire qu’ici, on frise le carton rouge : Natasha Henstridge, toute belle qu’elle soit, est complètement transparente, Ice Cube est nul à pleurer dans un rôle à la Snake Plissken (on l’appelle « Désolation », ce qui lui va très bien, mais pas pour les raisons suggérées par les auteurs !), Jason Statham, encore à peu près chevelu, joue les durs-à-cuire chauds-lapins en forçant son accent anglais sans aucune raison valable. Même Pam Grier en toute petite forme n’imprime guère la pellicule en officier lesbienne boudinée dans le cuir. Pas grand-chose à sauver, hélas. Pas même la BO lancinante et « prise-de-tête » du maestro, les bastons au corps-à-corps paresseusement chorégraphiées ou des décors cheap au possible qui donnent l’impression que la planète Mars ne fait qu’une centaine de mètres carrés au sol. Pour dire malgré tout quelque chose de sympathique, le leader des fantômes martiens, Richard Catrone, est plutôt réussi esthétiquement parlant et le langage des Martiens est assez flippant.

(chronique originellement publiée en 2013 et remaniée ici après re-visionnage, même si le fond du texte n’a pas énormément varié, ce qui explique les commentaires datant d’il y a six ans ci-dessous)

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ICE CUBE, NATASHA HENDSTRIDGE, JASON STATHAM, RICHARD CATRONE ET PAM GRIER

 

« EN EAUX TROUBLES » (2018)

Qu’il était alléchant ce « EN EAUX TROUBLES » sur le papier ! Quelle belle promesse de plaisir coupable par excellence, que cette confrontation entre Jason Statham et un énorme requin préhistorique (le Megalodon) auquel il allait forcément mettre une pâtée mémorable ! Et quelle déconvenue à l’arrivée…MEG.jpg

Le nom de Jon Turteltaub à la réalisation aurait dû éveiller les soupçons, mais celui de Tom Stern, chef-op d’Eastwood rassurait quelque peu. Hélas, celui-ci signe une photo digne d’un épisode de série TV des seventies aux extérieurs surexposés à s’en décoller la rétine. Cette copro sino-américaine semble destinée aux enfants de huit ans peu regardants. C’est pourri de CGI, les personnages sont grotesques, les comédiens atroces (on a droit à TROIS « geeks rigolos », véritable plaie de ce genre de films !) et même Statham paraît régresser de plusieurs années dans ce rôle de héros aux abdoms en acier trempé et à la barbe naissante. Il s’est aventuré sur le territoire de Dwayne Johnson, sans dégager la même (fausse) naïveté et le même sens du second degré. Big mistake ! Et que dire du requin lui-même ? Paradoxalement, ce qui frappe immédiatement, c’est qu’il est… trop petit. On s’attendait, on espérait un King Kong des océans, un monstre capable de gober tout cru Godzilla en guise d’apéritif et d’avaler des centaines de baigneurs d’une bouchée, mais on n’a finalement droit qu’à un gros poisson au cuir épais, pas tellement plus impressionnant que les squales aux CGI antédiluviens de « PEUR BLEUE », datant d’il y a vingt ans. Grosse déception donc pour un film dont on cherche vainement à quel public il voulait s’adresser. Esthétiquement très vilain, scénaristiquement cataclysmique, au degré zéro de l’art dramatique, « EN EAUX TROUBLES » laisse quelque peu désemparé. Dire que cela aurait pu être tellement fun ! Impossible de ne pas se sentir arnaqué sur la marchandise…

 

« FAST & FURIOUS 8 » (2017)

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JASON STATHAM

Faisant suite au sympathique n°7, « FAST & FURIOUS 8 » signé du généralement peu emballant F. Gary Gray, reprend le flambeau et fait repartir la franchise sur les chapeaux de roues sans rien essayer de renouveler.F8 2

C’est donc toujours la même chose, avec les mêmes gens, les mêmes voitures, mais quelques petits changements bien vus dans l’organisation : Vin Diesel se retourne contre sa « famille », le psychopathe Jason Statham devient subitement un tonton gâteau, Dwayne Johnson prend la tête des opérations et se montre plus déconnant que dans les précédents films (il faut l’avoir vu en coach de fillettes au début !). On retrouve avec bonheur Kurt Russell qui a pris un petit coup de vieux, Michelle Rodriguez, une Charlize Theron très amaigrie en méchante de premier ordre. Et on a même droit à un savoureux caméo d’Helen Mirren herself, dont le face-à-face avec Statham vaut à lui seul de voir le film. Bien sûr, il y a beaucoup trop de poursuites motorisées, d’explosions de missiles, de fusillades, mais c’est la recette. En revanche, on se délectera sans complexe de quelques confrontations extraordinairement drôles comme celle où Johnson et Statham échangent des menaces ou quand le second parle au bébé qu’il est en train de sauver au milieu d’un déluge de balles. Difficile d’ailleurs de ne pas y voir un clin d’œil à la séquence la plus célèbre de « À TOUTE ÉPREUVE » de John Woo. « FAST & FURIOUS 8 » fait passer deux heures agréables et reposantes pour les neurones. On ne s’y ennuie guère, on sourit souvent et tout le monde a l’air de franchement s’amuser. En fait, cela fait davantage penser à une série TV au budget hypertrophié, qu’à du cinéma. La franchise recycle sans arrêt les mêmes éléments depuis le début avec plus ou moins de réussite. Et celui-ci est plutôt dans la bonne moyenne. À noter pour l’anecdote, que le regretté Paul Walker a été « remplacé » par nul autre que Scott Eastwood, fils de Clint !

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DWAYNE JOHNSON, CHARLIZE THERON, VIN DIESEL, SCOTT EASTWOOD ET KURT RUSSELL

 

« FAST & FURIOUS 6 » (2013)

FAST6 2« FAST & FURIOUS 6 », c’est un peu le « À LA RECHERCHE DE SPOCK » de la franchise, à part que Michelle Rodriguez remplace le Vulcain aux oreilles en pointe et revient d’entre les morts pour servir d’enjeu à l’action et à l’implication de nos héros.

Car de l’action, le film en est bourré jusqu’à la gueule, jusqu’à l’hystérie, et la poursuite finale entre un avion géant russe et une armada de voitures de course occupe une bonne partie du métrage, mais constitue un extraordinaire morceau de bravoure que ce soit au niveau des cascades ou du montage. Prenant comme thématique principale la famille dans le sens large du terme, ce n°6 ne déçoit pas, à condition d’accepter les codes de la série : action ininterrompue, décors exotiques, grosses cylindrées, belles femmes « kick ass » et gaillards musculeux. Rien de très sérieux donc, mais Justin Lin maîtrise cela d’assez épatante façon et on n’a guère le temps de s’ennuyer, ni même de se demander si on s’ennuie, d’ailleurs ! Autour du couple reformé Vin Diesel et Michelle Rodriguez, on retrouve avec plaisir Dwayne Johnson dans son rôle de flic hypertrophié qui fait un peu figure de Yul Brynner dans une adaptation hallucinée des « 7 MERCENAIRES ». À noter que le ‘bad guy’ joué par Luke Evans possède un réel charisme et une intelligence rares dans ce genre de produit. Et Jason Statham apparaît pendant le générique-fin, annonçant – très méchamment – son personnage dans le n°7. On n’épiloguera pas davantage sur ce film qui assume son statut de blockbuster décérébré, mais tient absolument toutes ses promesses en entraîne dans un Grand-8 souvent époustouflant de maestria technique.

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MICHELLE RODRIGUEZ, VIN DIESEL, PAUL WALKER, GAL GADOT ET DWAYNE JOHNSON