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Archives de Catégorie: LES FILMS DE SOPHIA LOREN

« BRÈVE RENCONTRE » (1974)

En 1945, David Lean tournait « BRÈVE RENCONTRE » adapté d’une pièce de Noël Coward, et contant l’histoire d’amour avortée entre un homme et une femme, tous deux mariés.

Presque 30 ans plus tard, Alan Bridges en tourna un remake, également intitulé « BRÈVE RENCONTRE » et qui est… une aberration absolue. Alors que les protagonistes étaient censés être des individus ternes et banals, de simples banlieusards sans histoire, la nouvelle mouture remplace Trevor Howard et Celia Johnson par Richard Burton et Sophia Loren ! Autrement dit, deux des plus belles et charismatiques superstars de leur époque. On a envie de sourire en voyant les efforts effectués par le réalisateur, pour atténuer le charme de ses têtes d’affiche, les rendre accessibles, comme des anonymes qu’on croise dans le train. Comment accepter que Loren soit une assistante sociale et mère de famille, une petite bourgeoise effacée ? Et comment croire que Burton, avec sa gueule boucanée, son bronzage de star soit un petit docteur timide et pusillanime ? C’est rigoureusement impossible et le film en perd toute raison d’être. Le scénario est d’un ennui terrible, les séquences sont statiques, ressassent les mêmes dialogues, brassent la culpabilité, les remords, comme une litanie sans fin. Bien sûr, les vedettes connaissent leur métier et Loren, malgré le contremploi, est toujours aussi photogénique. Mais Burton s’ennuie ostensiblement, garde la tête constamment baissée, marmonne ses répliques et attend que ça se passe. Seul Jack Hedley donne une prestation crédible en époux taiseux et peu communicatif. « BRÈVE RENCONTRE » fait partie de ces remakes inutiles, redondants, produits dans le seul but de réunir deux stars. Mais cela ne prend pas et le mot « FIN » apparaît comme un soulagement.

À noter : Loren et Burton s’étaient déjà croisés la même année dans « LE VOYAGE » de Vittorio De Sica, pour un bien meilleur résultat.

SOPHIA LOREN ET RICHARD BURTON
 

« QUO VADIS » (1951)

QUO 17.41.32

PETER USTINOV

« QUO VADIS » de Mervyn LeRoy a ouvert la voie à tous les péplums bibliques des années 50 et 60, qu’ils soient américains ou italiens (le film fut d’ailleurs tourné à Cinecitta). Par l’extraordinaire richesse de sa production, sa durée hors-norme et la qualité de l’interprétation, il impressionne encore aujourd’hui, même si ce genre de récit emphatique et empesé n’est pas forcément du goût de tout le monde.QUO3

Le scénario couvre l’incendie de Rome, le sacrifice des Chrétiens dans l’arène et le suicide de Néron avec un faste visuel inédit à l’époque et un emploi du Technicolor qui laisse pantois. L’histoire d’amour tourmentée entre une jeune chrétienne fervente (Deborah Kerr au jeu un brin mélodramatique) et un commandant de l’armée impétueux (un lugubre Robert Taylor, qui paraît constamment mal à l’aise) ralentit un peu le récit, mais le film se focalise rapidement sur Néron, empereur débile mental, grotesque et barbare. Du moins est-ce le portrait qu’en propose Peter Ustinov qu’on n’a jamais vu aussi cabotin et, paradoxalement, aussi convaincant. La lippe molle, l’œil fou, il incarne ce monstre comme un gros chérubin stupide mais terrifiant. Ses échanges avec le subtil Leo Genn, qui le manipule avec doigté, sont remarquables. La dernière partie du film n’est qu’une succession de meurtres, de suicides, de sévices, pour s’achever dans la longue séquence des lions dans l’arène, qui tient encore assez bien la distance grâce à un montage ingénieux qui laisse à deviner sans montrer. Seul le taureau est étonnamment peu crédible, ressemblant davantage à une vachette énervée qu’à un minotaure écumant. « QUO VADIS » vaut le détour pour ses hallucinantes scènes de foule, pour le superbe morceau de bravoure de l’incendie. On se montrera donc indulgent envers le prêchi-prêcha et une longueur tout de même excessive.

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ROBERT TAYLOR ET DEBORAH KERR

À noter que Sophia Loren est censée avoir tourné sa première figuration dans « QUO VADIS ». Difficile à repérer ! Même Elizabeth Taylor est créditée d’un ‘caméo’. Après petite enquête, son apparition fut apparemment tournée (il existe des photos de tournage) mais coupée au montage. Le cher Bud Spencer apparaît également en garde impérial !

 

« DÉSIR SOUS LES ORMES » (1958)

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SOPHIA LOREN

Adapté d’une pièce d’Eugene O’Neill, « DÉSIR SOUS LES ORMES » emprunte les rouages de la tragédie antique pour décrire un huis clos passablement sordide dans l’enceinte d’une ferme, objet de toutes les convoitises, dans l’Amérique rurale de 1840. À noter que malgré l’année où est censée se dérouler l’action, le film n’utilise aucun folklore westernien, ni dans les vêtements, ni dans les extérieurs.DÉSIR

L’imposant Burl Ives, affublé d’un faux-nez et de vilains postiches à la manière d’Orson Welles, joue un patriarche dur-à-cuire qui épouse une jeune Napolitaine (Sophia Loren). À peine arrivée, celle-ci tombe amoureuse du fils cadet (Anthony Perkins) de son vieux mari et se retrouve même enceinte de ses œuvres, au grand bonheur de son époux persuadé qu’il est le géniteur. Pas simple… Ici, on ne parle que d’héritage, de haine, de vengeance. Deux ans avant « PSYCHOSE », Perkins a déjà de gros problèmes avec sa défunte maman qui lui a « bouffé la tête » depuis sa plus tendre enfance. Quant à Loren – d’une beauté à couper le souffle à 24 ans – elle devient progressivement une Électre ou une Antigone relocalisée dans l’Ouest, en accumulant inceste, adultère et infanticide ! Très bien photographiée, elle irradie littéralement et compose un personnage jusqu’auboutiste et tragique. Elle est la principale raison de voir aujourd’hui ce film très théâtral, entièrement tourné en studio. Parmi les seconds rôles, on reconnaît Pernell Roberts en fils indigne et paresseux et la pétulante Jean Willes en fille de mauvaise vie joviale. Avec Delbert Mann (« MARTY ») à la réalisation, Daniel L. Fapp (« LA GRANDE ÉVASION ») à la photo et Elmer Bernstein à la BO, « DÉSIR SOUS LES ORMES » offre pas mal de raisons d’y jeter un coup d’œil curieux. Mais la principale est Sophia Loren dans tout l’éclat de sa jeunesse.

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ANTHONY PERKINS, SOPHIA LOREN ET BURL IVES

 

« LE COUTEAU DANS LA PLAIE » (1962)

COUTEAUAvant tout, c’est le générique qui attire : Anatole Litvak vieux maître du ‘film noir’ U.S. à la mise-en-scène, Peter Viertel (« AFRICAN QUEEN ») et… Maurice Druon au scénario, Henri Alekan et Alexandre Trauner à la photo et au décor, Mikis Theodorakis à la BO, et bien sûr Anthony Perkins fraîchement débarqué de « PSYCHOSE » et Sophia Loren en têtes d’affiche. Du beau linge !

Mais « LE COUTEAU DANS LA PLAIE » prend un mauvais départ dès les premières images : le couple-vedette extraordinairement mal assorti, ne serait-ce que physiquement, ne fonctionne pas une seconde. Lui cabotin, virevoltant, recyclant sa panoplie de vieux tics hitchcockiens en ex-G.I. à la jalousie morbide, elle amochée par sa coiffure et ses vêtements, sans doute pour la « déglamouriser », manipulée par ce mari qu’elle déteste. Le tandem est tellement improbable qu’on a beaucoup de mal à croire à ce suspense statique, où un homme simule sa mort pour escroquer les assurances après s’être fait licencier et entraîne sa femme dans ses malversations. Livré à lui-même, Perkins offre vraiment une des pires prestations de sa carrière. Quant à la Loren, elle se paie le plaisir (non-partagé, précisons-le tout de suite) d’un numéro de roulements d’yeux et de halètements comme les aimaient tant les divas hollywoodiennes du gabarit de Bette Davis, Joan Crawford ou Olivia De Havilland. Sa bascule finale dans la folie est un grand moment de n’importe quoi.

Autour d’eux, les habituels seconds couteaux français des copros de l’époque (Jacques Marin, Albert Rémy, etc.), l’américain Gig Young doublé avec l’accent parigot dans la v.f., en fouineur pot-de-colle.

SOPHIA LOREN ET ANTHONY PERKINS

SOPHIA LOREN ET ANTHONY PERKINS

On peut regarder « LE COUTEAU DANS LA PLAIE » d’un œil distrait pour la photo contrastée d’Alekan, les extérieurs d’un Paris définitivement disparu et pour compter le nombre de fois où apparaît le logo de « Guy Laroche » à l’écran. On peut également tout à fait s’en passer sans regret.

 

« LES FLEURS DU SOLEIL » (1970)

MARCELLO MASTROIANNI ET SOPHIA LOREN

MARCELLO MASTROIANNI ET SOPHIA LOREN

Quand le film commence, on craint le pire : Sophia Loren et Marcello Mastroianni sont clairement trop âgés pour leurs rôles et les jolis plans de couchers de soleil font redouter un gros mélo touristique et ripoliné.FLEURS

Mais « LES FLEURS DU SOLEIL » vaut beaucoup mieux que cela. Et le premier tiers, fait de scènes amusantes entre les deux amants, visiblement semi-improvisées, s’il dure un peu trop longtemps, sert néanmoins à rendre crédible et même bouleversant tout le reste du film. Grâce à la mise-en-scène fluide et élégante de Vittorio De Sica, toute au service du scénario et des acteurs, le film transcende le mélodrame pour devenir une œuvre sobre et noble sur la guerre qui détruit tout, jusqu’aux sentiments, sur la force des femmes, la faiblesse des hommes et sur les mauvais aiguillages qui gâchent toute une existence. Le film est porté à bout de bras par la Loren, magnifique en Napolitaine déterminée et va-de-la-gueule, fidèle jusqu’à l’obsession. Elle a des moments extraordinaires comme cette rencontre avec un Italien pendant une sortie d’usine à Moscou ou ce face-à-face muet avec ce mari tant recherché, sur un quai de gare. Là, l’actrice atteint à la vraie grandeur. Dans un personnage plus effacé et aussi plus ingrat, Mastroianni trouve tout de même le moyen de donner chair à cet « Antonio » fragile et paumé. Leurs retrouvailles se déroulent dans un appartement privé d’électricité et les fait ressembler à des fantômes. Et la pénombre dissimule leur vieillissement aux yeux de l’autre. Sublime idée ! Les deux monstres sacrés sont bien secondés par Lyudmila Saveleva très touchante dans le rôle délicat de « l’autre femme ». « LES FLEURS DU SOLEIL » est un beau film, entièrement centré sur son sujet, sans aucune fioriture ou intrigue secondaire. Une femme, un homme, la guerre… C’est tout, c’est déjà beaucoup. Et la conclusion – une fois de plus sur un quai de gare – laisse sur une note d’une infinie tristesse.

SOPHIA LOREN ET LUDMILA

SOPHIA LOREN ET LYUDMILA SAVELEVA

 

SOPHIA & MARCELLO FOREVER…

« UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE »

« UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE »

Ils ne sont pas si nombreux, les couples de cinéma mythiques qui ont su évoluer ensemble décennie après décennie et laisser la sensation d’avoir été un authentique tandem. Sophia Loren et Marcello Mastroianni sont de ceux-là et à partir des années 50 sont apparus dans pas moins de 14 films ensemble.

Cela commence en 1950 avec « LES MOUSQUETAIRES DE LA MER », avec Charles Vanel. Marcello tient un bon rôle secondaire, Sophia (créditée ‘Sofia Scicolone’ au générique) fait de la figuration dans une séquence de restaurant.

Ils n’apparaissent pas dans le même sketch de « QUELQUES PAS DANS LA VIE », mais la même année 1954 forment enfin leur duo dans « DOMMAGE QUE TU SOIS UNE CANAILLE » où elle est une voleuse et lui un naïf chauffeur de taxi. Ils sont partenaires de Vittorio De Sica qui les dirigera plusieurs fois par la suite. Le trio se retrouve d’ailleurs l’année suivante dans « PAR-DESSUS LES MOULINS » de Mario Camerini.

En 1956, Mastroianni est un photographe prenant Loren pour modèle dans « LA CHANCE D’ÊTRE FEMME ». C’est De Sica qui les réunit sept ans plus tard dans le film à sketches « HIER, AUJOURD’HUI ET DEMAIN », où Sophia fait devant Marcello un strip-tease d’anthologie. Ils se retrouvent dès l’année suivante, toujours sous l’égide de De Sica pour « MARIAGE À L’ITALIENNE », leur première vraie et totale réussite en commun. C’est la vraie naissance du couple. On les revoit dans « FANTÔMES À L’ITALIENNE » en 1967 où elle est hantée par le spectre d’un Marcello non-mentionné au générique.

« MARIAGE À L’ITALIENNE »

« MARIAGE À L’ITALIENNE »

De Sica les réunit encore pour le mélodrame « LES FLEURS DU SOLEIL » en 1970 et c’est la même année que les deux stars se retrouvent pour « LA FEMME DU PRÊTRE » de Dino Risi.

Cinq ans plus tard, ils tiennent la tête d’affiche de la comédie « LA PÉPÉE DU GANGSTER » dans des rôles caricaturaux et ils atteignent leur pinacle en 1977 avec « UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE », le chef-d’œuvre d’Ettore Scola, où ils trouvent peut-être leurs plus beaux rôles : elle en mère au foyer exténuée et lui en homo vieillissant. L’année suivante, « D’AMOUR ET DE SANG » offre à Sophia un personnage extraordinaire de veuve vengeresse en Sicile, laissant Marcello dans son ombre avec un contremploi plus ingrat.

Il faut attendre seize longues années pour les revoir côte à côte sur un écran. Ce sont des adieux doux-amers et en autodérision dans le « PRÊT-À-PORTER » d’Altman, où Sophia Loren refait son célèbre strip-tease devant Marcello Mastroianni qui cette fois… s’endort ! Il devait disparaître « pour de vrai » deux ans plus tard…

Une façon comme une autre de dire adieu à un des plus beaux couples du 7ème Art.

 

« MARIAGE À L’ITALIENNE » (1964)

MARIAGE2« MARIAGE À L’ITALIENNE » de Vittorio de Sica démarre comme une farce napolitaine, évolue d’abord en portrait-charge du mâle italien et s’achève dans l’apothéose d’un émouvant mélodrame.

Le film passe avec maestria du rire aux larmes, de la grivoiserie à l’émotion pure et retrace en moins de deux heures toutes les étapes d’un non-mariage, ou plutôt d’un mariage à l’envers. Sophia Loren, ex-prostituée, accepte pendant vingt ans d’être la maîtresse cachée, la servante humiliée de Marcello Mastroianni, bellâtre jouisseur et hypocrite. Elle vit la morne existence d’une parfaite épouse italienne sans en avoir la sécurité et la légitimité. Elle parvient même à élever trois enfants à l’insu de son seigneur et maître ! Le scénario dû à la fine-fleur des auteurs transalpins, est une pure merveille. Des séquences comme le long monologue de Loren racontant sa vie à ses trois fils dont elle vient de faire « officiellement » connaissance, sont carrément bouleversantes. Et quand la relation entre les amants tourne au vinaigre, les affrontements et disputes sont d’un réalisme qui place le spectateur en position inconfortable de voyeur. La construction en flash-back est très bien gérée et ne gêne jamais la fluidité du récit. Sans oublier l’Histoire avec un grand « H », qui se déroule en filigrane, en toile de fond, sans jamais vraiment concerner nos protagonistes trop occupés par leur tumultueuse relation. Le film repose entièrement sur le charisme de son duo de stars et sur leur alchimie à l’écran jamais démentie. Elle, absolument superbe de présence et d’émotion contenue, qu’on voit évoluer de « bombe atomique » flamboyante en « mamma » vengeresse et calculatrice. Et Mastroianni, magnifique en profiteur pleutre et ignoble, que seul le charme indolent de l’acteur parvient à rendre attachant. Inégalable tandem idéalement assorti. « MARIAGE À L’ITALIENNE » est un petit chef-d’œuvre de ce cinéma aujourd’hui disparu, un Grand-8 émotionnel, déroutant mélange de causticité et de tendresse, dont on ressort tout chamboulé.

SOPHIA LOREN ET MARCELLO MASTROIANNI

SOPHIA LOREN ET MARCELLO MASTROIANNI

 

« LE SIGNE DE VÉNUS » (1955)

VÉNUS

FRANCA VALERI ET ALBERTO SORDI

Abusivement présenté comme une comédie coquine avec Sophia Loren en vedette, « LE SIGNE DE VÉNUS » est plutôt un film doux-amer sur le quotidien d’une vieille fille féministe et solitaire, incarnée par l’irremplaçable Franca Valeri (qui a d’ailleurs coécrit le scénario).

VÉNUS2La Loren, véritable bombe atomique, n’a qu’un rôle relativement secondaire de cousine gentille mais un peu bécasse, qui casse tous ses coups à la pauvre Franca moins gâtée par la nature.

D’ailleurs, est-ce vraiment une comédie ? Pas vraiment. Mais n’est-ce pas le propre de la « comédie all’italiana » de laisser la porte ouverte à ce genre de questionnement… « LE SIGNE DE VÉNUS » c’est avant tout un portrait-charge du mâle italien qui s’en prend plein la poire, à travers l’étude corrosive sans complaisance de trois « soupirants » : Vittorio De Sica est extraordinaire en aigrefin mythomane, véritable parasite suceur de sang qui change de victime comme de chemise sans l’ombre d’un scrupule. Un de ses meilleurs rôles, assurément. Raf Vallone est parfaitement casté en pompier séduisant mais pleutre, faux-jeton et planche-pourrie.

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SOPHIA LOREN

Quant à Alberto Sordi – qui s’est fait un curieux look à la Jean-Pierre Melville avant l’heure – il s’éclate visiblement dans un personnage insaisissable de voleur de voitures indélicat, un cuistre mal embouché qui s’avèrera n’être au bout du compte qu’un misérable fils-à-maman pleurnichard. Dans tous les cas, et ne parlons même pas des personnages secondaires, on est vraiment loin du « latin lover » de légende !

Le film se laisse regarder pour Franca Valeri qui oscille avec finesse entre la drôlerie et l’émotion, sans jamais céder au pathos. C’est son seul regard à la fin du film, qui laisse sur une sensation de tristesse indicible. Grande comédienne, qu’on est, en plus, heureux de retrouver face à Sordi avec lequel elle tournera tant de grands films.

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FRANCA VALERI ET VITTORIO DE SICA

Autrement, malgré la signature du quasi-débutant Dino Risi, le film pâtit tout de même d’un scénario sans colonne vertébrale, truffé de digressions pesantes (les longues séquences comiques mais hors-sujet où Sordi veut fourguer sa voiture) et de situations convenues. Mais son message finement critique sur la place de la femme dans la société italienne laisse sur une note positive.

 

HAPPY BIRTHDAY, SOPHIA !

LOREN

SOPHIA LOREN, GRANDE DAME DU CINÉMA ITALIEN DANS SON PLUS BEAU RÔLE : « UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE ».