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Archives Mensuelles: novembre 2023

HAPPY BIRTHDAY, MANDY !

MANDY PATINKIN, ACTEUR VENU DU THÉÂTRE, REMARQUÉ DANS « PRINCESS BRIDE » ET DANS LA SÉRIE TV : « HOMELAND »
 
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Publié par le 30 novembre 2023 dans ANNIVERSAIRES

 

FRANCES STERNHAGEN : R.I.P.

FRANCES STERNHAGEN (1930-2023), ACTRICE DE SECONDS RÔLES, MÉMORABLE DANS « OUTLAND » ET DANS LA SÉRIE TV « URGENCES »

 
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Publié par le 30 novembre 2023 dans CARNET NOIR

 

« EMMA. » (2020)

L’adaptation de l’œuvre de Jane Austen est devenue, de longs-métrages en mini-séries ou téléfilms, un genre en soi. Les histoires et personnages se ressemblent, les décors aussi, mais pour peu que les auteurs et la distribution soient à la hauteur, on tombe parfois sur des perles.

« EMMA. » d’Autumn de Wilde en est une, indéniablement. Dans la campagne anglaise, au 19ème siècle, une jeune femme (Anya Taylor-Joy) s’amuse à jouer les marieuses et manipule son entourage, ignorant ses propres soupirants. Elle prend une orpheline (Mia Goth) sous son aile, l’empêche de se marier avec l’homme qu’elle aime pour la garder comme confidente. Tout cela dans des extérieurs magiques, des décors méticuleusement recréés et sur une photo de Christopher Blauvelt d’une parfaite précision. C’est un marivaudage certes, mais empreint de cruauté, posant un regard acerbe sur les différences de classe. Taylor-Joy est, comme toujours, excellente dans ce rôle de peste snob et cassante qui règne en despote sur son petit monde. Tout le casting est d’ailleurs exceptionnel : Mia Goth, à la fois drôle, ridicule, émouvante, en naïve au cœur d’artichaut. Elle fait penser à une jeune Shelley Duvall, par instants. Bill Nighy est formidable en vieux père frileux et émotif, Johnny Flynn très bien en amoureux éconduit patient et lucide et Miranda Hart géniale en voisine bavarde et ennuyeuse à mourir. Très bien rythmé, parvenant à créer une sorte de suspense sentimental sur des petits riens, des regards, des malentendus, « EMMA. » pour peu qu’on soit disposé à apprécier ce genre d’univers bien balisé, est un véritable régal raffiné. Et c’est tout à l’honneur d’Anya Taylor-Joy de ne pas se montrer haïssable et odieuse, en laissant filtrer des nuances d’émotion et de sensibilité dans l’évolution de son Emma. À savourer.

ANYA TAYLOR-JOY, BILL NIGHY ET MIA GOTH
 

VICTOR J. KEMPER : R.I.P.

VICTOR J. KEMPER (1927-2023), DIRECTEUR PHOTO PHARE DES SEVENTIES AU STYLE RÉALISTE ET EFFICACE
 
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Publié par le 29 novembre 2023 dans CARNET NOIR

 

HAPPY BIRTHDAY, CATHY !

CATHY MORIARTY, ACTRICE DES ANNÉES 80/90, VAMP À LA VOIX RÂPEUSE, MÉMORABLE EN ÉPOUSE DU BOXEUR DANS « RAGING BULL »
 
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Publié par le 29 novembre 2023 dans ANNIVERSAIRES

 

« LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS » (1946)

LANA TURNER ET JOHN GARFIELD

Adapté d’un roman de James M. Cain, « LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS » de Tay Garnett est un grand classique du film noir, une œuvre âpre, sensuelle et amorale, surtout pour l’époque, qui offre deux rôles iconiques à Lana Turner et John Garfield.

L’histoire est connue de tous : un diner minable, un vieux mari, une femme jeune et frustrée, un vagabond amoureux fou. Un meurtre sordide, un acquittement qui ne signifiera pas forcément l’impunité. Le film n’est pas très réaliste (il suffit de voir la première apparition de Lana dans sa tenue immaculée dans ce boui-boui), mais le scénario, ultra-vissé, décrit sans faux-fuyant la naissance d’une passion et l’évolution de cet amour interdit, qui ira jusqu’à son issue fatale. Le noir & blanc est superbe, le scénario quasi impeccable, hormis une dernière partie qui tire à la ligne et un épilogue bêtement moralisateur. Mais c’est le couple-vedette qui attire aujourd’hui les regards, tant ils sont parfaitement assortis : Garfield fait preuve d’une présence peu commune en va-nu-pieds opportuniste mais pas spécialement intelligent. La scène où il tabasse le maître-chanteur est d’une brutalité inouïe. Malgré ses tenues et ses cheveux blond-platine qui la font ressembler à une gravure de mode légèrement déplacée, Turner injecte une belle ambiguïté à son personnage. Autour d’eux une belle brochette de seconds rôles : Hume Cronyn remarquable en avocat rusé et surtout Cecil Kellaway jouant le mari apparemment débonnaire et naïf, mais capable d’une avarice sordide et d’une dureté insoupçonnable au premier abord. Ce bel assemblage de talents fait de ce « FACTEUR… » un film inoxydable et captivant, que le beau remake, beaucoup plus cru sexuellement parlant, de Bob Rafelson n’a nullement démodé.

CECIL KELLAWAY, JOHN GARFIELD ET LANA TURNER
 

ELLIOT SILVERSTEIN : R.I.P.

SILVERSTEIN

ELLIOT SILVERSTEIN (1927-2023), RÉALISATEUR DE TV QUI TOURNA QUELQUES LONGS-MÉTRAGES, DONT DEUX SUCCÈS DANS LE WESTERN.

 
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Publié par le 28 novembre 2023 dans CARNET NOIR

 

« BLACK ADAM » (2022)

Jaume Collet-Serra, on l’ aime bien depuis « LA MAISON DE CIRE », « ESTHER » et un ou deux thrillers avec Liam Neeson. Son film précédent avec Dwayne Johnson, « JUNGLE CRUISE », était sympathique mais ressemblait fort à un pacte avec le diable hollywoodien.

« BLACK ADAM » confirme hélas, cette volte-face décevante d’un cinéaste intéressant. Inspiré d’un vieux comics de la firme DC, le film – que nous ne perdrons pas de temps à tenter de résumer ici – est une véritable bande-démo de CGI et une bouillie scénaristique qui culmine, comme toujours, par une baston géante avec explosions, giclées d’énergie pure, résurrections in extremis, etc. Le problème est qu’entre les films de cette firme et ceux de Marvel, la coupe est plus que pleine. Le seul intérêt (relatif) de « BLACK ADAM » est qu’il est centré sur un « supervillain », qui se réveille d’un sommeil de 5000 ans, de fort méchante humeur, et qu’il se met à dégommer tout ce qui bouge, sans aucun discernement. Quelques super-héros se lancent à sa poursuite et tentent de le « retourner ». Ajoutons un gamin héroïque, une maman rebelle, un roi félon ramené à la vie, des flash-backs aussi inutiles que ridicules (grâce aux CGI, on peut enfin voir The Rock avec un corps malingre !) et c’est emballé. Johnson, amaigri, l’œil noir, passe tout le film suspendu à des câbles. On le sait, 90% de son charme proviennent généralement de son humour en autodérision. Tirant la gueule pendant toute la durée du film, il ne fait évidemment pas le même effet et traverse l’histoire en zombie mal embouché. Parmi ses médiocres partenaires, on ne retiendra que Pierce Brosnan, qui a pris un gros coup de vieux, jouant un mutant aux pouvoirs prémonitoires. Deux heures, c’est long quand il n’y a rien à raconter. C’est même interminable… « BLACK ADAM » est un gros ratage sans âme, qu’on espère oublier le plus vite possible.

À noter : lors d’une petite séquence post-générique de fin, Black Adam croise Superman, incarné par Henry Cavill.

 
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AUJOURD’HUI, GLORIA GRAHAME AURAIT EU 100 ANS…

 
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Publié par le 28 novembre 2023 dans ANNIVERSAIRES

 

« AMERICAN GIRL » (2022)

« AMERICAN GIRL » de Mike Barker démarre à la veille du mariage d’une jeune femme d’origines modestes (Mila Kunis) avec un garçon de la Haute qui la couvre de bijoux. Cela se passe à New York, il y a une voix off sardonique et cynique de l’héroïne et des décors luxueux.

On oscille entre « LE DIABLE S’HABILLE EN PRADA » et « SEX & THE CITY », jusqu’à ce que le passé lycéen de Kunis remonte à la surface avec son lot de flash-backs et que, enfin, commence à se dessiner le véritable thème et surtout la raison d’être du film. Elle est la survivante d’un carnage dans son collège, perpétré par trois losers de ses amis qui, lassés d’être des souffre-douleurs ont saisi des fusils d’assaut pour un carnage à la Columbine. Le rôle de Chiara Aurelia (qui incarne Kunis adolescente) n’est pas clair : victime d’un double viol lors d’une soirée, est-elle complice des tueurs ? Les a-t-elle poussés au meurtre ? À vrai dire, tout cela est tellement confus et délayé par un scénario éclaté, qu’on a du mal à suivre et surtout, à se passionner. Mais Mila Kunis, même si elle a clairement dix ans de trop pour son rôle, fait preuve d’une belle intensité et d’une rage contenue assez saisissante. Autour d’elle, on retient surtout la toujours excellente Connie Britton jouant sa mère pénible, mais les pieds sur terre. À près de deux heures, c’est assez laborieux et quand, sur la fin, le scénario se transforme subitement en vibrant plaidoyer pour la défense des femmes violées, on ne sait plus très bien où on en est et où on va. Plutôt bien filmé, porté par son actrice principale, « AMERICAN GIRL » ne manque pas totalement d’intérêt, mais disparaîtra très vite des mémoires par son manque de cohérence.

MILA KUNIS ET CONNIE BRITTON