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Archives Mensuelles: mars 2016

« CREED : L’HÉRITAGE DE ROCKY BALBOA » (2015)

La saga « ROCKY » s’est composée de cinq films de 1976 à 1990. Puis, contre toute attente, d’une sorte d’épilogue étonnamment réussi avec « ROCKY BALBOA » seize ans plus tard, qui clôturait le personnage de Balboa de fort émouvante manière. Nul n’oubliera le dernier plan, le montrant en train de disparaître (littéralement) entre les tombes d’un cimetière.CREED

Dix ans plus tard, voici qu’arrive « CREED » où Sylvester Stallone 70 ans, réendosse une fois encore la défroque de ‘Rocky’ et cède la tête d’affiche à Michael B. Jordan, enfant naturel d’Appolo Creed dont il va devenir le coach, en se transformant en quelque sorte en ‘Mickey’ (joué par Burgess Meredith dans les trois premiers films). Il est indéniable que revoir Stallone épaissi, vieilli, faisant enfin son âge, est émouvant. Après tout, cela fait maintenant 40 ans qu’on le connaît ! Rien que sa silhouette pataude, son petit chapeau et son « How ya doin’ ? » font figure de madeleine de Proust.

« CREED » est bien fichu, respectueux du passé des personnages, nullement iconoclaste. Mais force est de reconnaître que les enjeux sont un peu faibles. Le jeune ‘Adonis’ ne se bat pas pour sa survie, il a vécu dans le luxe et cherche à prouver qu’il n’est pas qu’un « fils de ». Qu’il gagne ou qu’il perde le grand match final n’a pour le coup, pas la même importance vitale. Malgré l’implication du jeune acteur, c’est donc tout naturellement vers Stallone que les regards se tournent. Et celui-ci se surpasse, se montrant poignant dans la dernière partie, redonnant chair et profondeur à un rôle iconique qu’on croyait définitivement enterré. Chapeau !

Un brin longuet, « CREED » joue habilement des références aux autres films. La BO qui ne cesse de promettre le retour des musiques des « ROCKY » sans jamais vraiment donner satisfaction, les courses à pied dans Philadelphie, ou les brefs flash-backs sur le ring bien utilisés, tout participe de cette nostalgie universelle et de l’affection pour ce personnage totalement fusionné avec son interprète, au point qu’on ne sait plus très bien qui représente la statue érigée à « Philly » : Rocky ou Sylvester ? Les deux probablement. Au-delà d’un épilogue donc, « CREED » est un redémarrage qui devrait enclencher une nouvelle ‘franchise’. Vertigineux !

 

HAPPY BIRTHDAY, RICHARD !

KILEY

RICHARD KILEY (1922-1999), GRAND SECOND RÔLE, ÉGALEMENT CONNU POUR SES TALENTS DE CHANTEUR D’OPÉRA ET SES VOIX « OFF ».

 
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Publié par le 31 mars 2016 dans ANNIVERSAIRES

 

MAGGIE BLYE : R.I.P.

BLYE

MAGGIE BLYE (1942-2016), JEUNE PREMIÈRE DES ANNÉES 60 ET 70, AUSSI SEXY QUE SPIRITUELLE. ELLE FRÔLA LE VEDETTARIAT…

 
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Publié par le 30 mars 2016 dans CARNET NOIR

 

« THE TEST » : James Coburn dans « Stoney Burke »

STONEY COBURN

JAMES COBURN ET JACK LORD

« THE TEST » est un excellent épisode de la série « STONEY BURKE », réalisé par Leonard Horn et photographié par le grand chef-opérateur Conrad Hall.

En voulant monter un mustang particulièrement nerveux, Jack Lord a un grave accident et se retrouve paralysé des deux jambes. Son médecin, James Coburn, ne trouve aucune lésion sur les radios et en conclue que ‘Stoney’ souffre de séquelles psychosomatiques. Au lieu de s’apitoyer sur son sort, il va le secouer, le défier, le bousculer, jusqu’à ce que son patient émerge de sa torpeur et parvienne à se tenir debout. L’épisode tient dans le face-à-face et les confrontations entre deux remarquables acteurs : Lord, d’une subtilité inattendue dans ce rôle de ‘tough guy’ qui révèle une faille béante de son caractère et laisse s’insinuer en lui une peur invalidante. Et Coburn, ex-sportif lui-même, dur et refusant toute empathie, qui oblige littéralement son patient à reprendre sa vie en mains, quitte à le pousser à bout. Avec un bon dialogue, une situation forte, les deux acteurs donnent vraiment le meilleur d’eux-mêmes. Un vrai plaisir ! Parmi les autres comédiens, le « récurrent » Warren Oates apparaît fugitivement en cowboy rigolard et l’enfant-vedette Richard Eyer (« LA MAISON DES OTAGES ») joue un jeune paraplégique courageux. À noter que Oates et Coburn allaient se recroiser deux ans plus tard dans « MAJOR DUNDEE » de leur ami commun Sam Peckinpah dont ils devaient devenir les acteurs-fétiches. Un bel échantillon d’une série méconnue, mais intelligente et très soigneusement produite.

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WARREN OATES, JACK LORD ET JAMES COBURN

 

« LES HUIT SALOPARDS » (2015)

KURT RUSSELL ET JENNIFER JASON LEIGH

« LES HUIT SALOPARDS ». Huitième film de Quentin Tarantino (c’est carrément indiqué au générique-début !)… Second western… Retrouvailles avec ses acteurs-fétiches Kurt Russell, Tim Roth, Michael Madsen, Samuel L. Jackson et Zoë Bell. Que dire qu’on n’ait pas déjà dit sur ses précédents opus ?

Le bonhomme est un adroit conteur, c’est établi, un cinéphile enragé, un fervent adepte de la logorrhée verbale, mais il se regarde tellement filmer, qu’il finit toujours par devenir fastidieux et pompeux alors qu’on n’espère qu’une chose : bien s’amuser en regardant ses films. Celui-ci est un mélange de western et de ‘whodunit’, techniquement magnifique (belle image en 70MM), musiqué par rien moins qu’Ennio Morricone himself. Ça démarre très bien, on retrouve l’ambiance enneigée du « GRAND SILENCE » ou « LA CHEVAUCHÉE DES BANNIS », les passagers de la diligence dans un refuge comme dans « LA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE », on se réjouit du numéro de Kurt Russell en ‘bounty hunter’ au look de grizzly à la moustache phénoménale. Mais à mi-chemin, les vieux trucs reviennent : la voix « off », les retours en arrière, les inserts ultra-violents (têtes qui explosent, vomi sanglant, balles dans les testicules, etc.), le nihilisme un brin infantile, etc. Et on finit par admettre que, si c’est brillamment tricoté, le brave Quentin n’a – comme d’habitude – pas grand-chose à raconter. Ce n’est au fond qu’une pièce du Grand-Guignol en huis clos, qui s’achève en orgie gore. Il y a d’excellentes idées : celle en particulier de faire d’une des dernières parties du film une sorte de prequel des précédentes, de dégommer n’importe qui n’importe quand, même les têtes d’affiche, ce qui laisse place à un réel suspense. Et le casting est imparable : Jennifer Jason Leigh géniale en souillon édentée au visage tuméfié, Walton Goggins dans le rôle le plus fouillé et évolutif, Bruce Dern en ex-général sudiste, Madsen au jeu de plus en plus maniéré. Même s’il en fait des tonnes, Jackson a d’excellents moments comme ce monologue où il raconte à Dern la mort honteuse de son fils et surtout… tout ce qui a précédé. La meilleure scène du film. Mais 2 h 40 c’est long et si on ne s’ennuie pas vraiment, on a toujours la sensation de perdre un peu son temps et de contempler l’exercice de style stérile d’un amoureux du genre lâché en roue-libre. Parmi les nombreuses citations, notons que Jackson emprunte son nom au réalisateur et producteur de westerns Charles Marquis Warren et qu’il cite mot pour mot la fameuse réplique de « DEATH WISH 2 » : « Tu crois en Jésus Christ ? Tant mieux, parce que tu vas le voir de près ». Mais c’est loin d’être le premier clin d’œil que « QT » adresse à l’ami Bronson…

SAMUEL L. JACKSON, WALTON GOGGINS, JENNIFER JASON LEIGH ET BRUCE DERN

 

PATTY DUKE : R.I.P.

DUKE

PATTY DUKE (1946-2016), RÉVÉLÉE ENFANT PAR « MIRACLE EN ALABAMA », PUIS UNE FRUCTUEUSE CARRIÈRE DE VEDETTE TV.

 
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Publié par le 29 mars 2016 dans CARNET NOIR

 

HAPPY BIRTHDAY, TERENCE !

HILL_DxO

TERENCE HILL, DE SON VRAI NOM MARIO GIROTTI, ICÔNE PARODIQUE DU WESTERN ITALIEN DES ANNÉES 70, TOUJOURS ACTIF…

 
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Publié par le 29 mars 2016 dans ANNIVERSAIRES, CINÉMA ITALIEN

 

« THE JACKET » (2005)

JACKETTous les scénaristes ayant traité des histoires de voyages dans le temps ont connu le même problème de base : la façon d’y parvenir ! Certains partent en voiture de collection (« RETOUR VERS LE FUTUR »), d’autres en s’auto-hypnotisant (« QUELQUE PART DANS LE TEMPS ») ou en machine rigolote (« C’ÉTAIT DEMAIN »).

Dans « THE JACKET », c’est ligoté dans une camisole de force en se faisant enfermer dans un tiroir de morgue ! Pourquoi pas… Il faut une bonne « suspension d’incrédulité » et surtout n’être pas trop cartésien pour entrer dans ce film bien fichu et somme toute agréable, car le scénario est souvent illogique, voire incompréhensible. Mais l’atmosphère est excellente, l’émotion toujours présente et le cast de tout premier ordre. Autour d’Adrian Brody – pathétique à souhait en quidam balloté dans l’espace-temps – et Keira Knightley dans un joli personnage meurtri, on retrouve quelques pointures comme Jennifer Jason Leigh en psy humaine, Daniel Craig méconnaissable en fou très agité, Brendan Coyle (« DOWNTON ABBEY ») en infirmier brutal et Kelly Lynch particulièrement remarquable en mère célibataire dépressive. Seul Kris Kristofferson, au rajeunissement très peu convaincant dans les scènes de 1992, semble échappé d’un autre film. On a beaucoup de mal à l’accepter en ponte pas très net de la psychiatrie criminelle. Même si le déroulement éclaté du scénario fait parfois retomber la tension, les récits de paradoxes temporels sont toujours fascinants et gratifiants pour les méninges. « THE JACKET », qui évoque un peu « L’ÉCHELLE DE JACOB » n’échappe pas à la règle. Malgré ses failles et maladresses, c’est un film attachant et même par moments franchement envoûtant.

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ADRIEN BRODY, KEIRA KNIGHTLEY ET DANIEL CRAIG

 

JIM HARRISON : R.I.P.

HARRISON

JIM HARRISON (1937-2016), GRAND ROMANCIER À L’ORIGINE DE FILMS COMME « REVENGE », « WOLF » OU « LÉGENDES D’AUTOMNE ».

 

HAPPY BIRTHDAY, FRANK !

LOVEJOY

FRANK LOVEJOY (1912-1962), ACTEUR DES ANNÉES 50, ICI AVEC LA TÊTE EN CIRE DE CHARLEY DANS « L’HOMME AU MASQUE DE CIRE ».

 
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Publié par le 28 mars 2016 dans ANNIVERSAIRES