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Archives de Catégorie: LES FILMS DE ROBERT REDFORD

« GATSBY LE MAGNIFIQUE » (1974)

Écrit par Francis Ford Coppola d’après l’œuvre de F. S. Fitzgerald, réalisé par Jack Clayton, « GATSBY LE MAGNIFIQUE » est une production luxueuse qui traite de façon ouatée, presque onirique d’un drame américain résumé en une seule réplique dans le film : « Les filles riches n’épousent pas les garçons pauvres ».

Self made man à l’aura sulfureux, Jay Gatsby (Robert Redford) ne s’est jamais remis d’un chagrin d’amour de jeunesse. Devenu richissime, il tente de reconquérir l’objet de sa flamme (Mia Farrow) aujourd’hui mariée, mais certaines barrières sociales demeureront toujours infranchissables. L’histoire est édifiante, elle est vue par les yeux d’un cousin sympathique et naïf, le jeune Sam Waterston. Sous couvert de fêtes mondaines, de jazz endiablé et de voitures de luxe, le film est à l’arrivée profondément sombre et sordide. La femme rêvée par Gatsby n’est qu’une idiote vénale et inconséquente qui retournera piteusement à son odieux mari (Bruce Dern) à l’issue de cet « amour de vacances ». Et il y aura des dommages collatéraux chez ceux nés du mauvais côté de la barrière. Thématiquement riche et peuplé de personnages superficiels et troubles, le film perd en intérêt à mesure qu’il progresse et que les protagonistes baissent les masques. La photo trop systématiquement filtrée de Douglas Slocombe fatigue l’œil et la longueur – 143 minutes – de l’ensemble semble injustifiée. Redford est très bien dans un rôle difficile de taiseux obsessionnel qui n’a pas encore compris qu’une femme comme Daisy couche avec un Gatsby, mais ne l’épousera jamais. Farrow, la voix aiguë, le rire exaspérant, est parfaite. Parmi les excellents seconds rôles : Karen Black en maîtresse sensuelle et vulgaire de Dern, Lois Chiles en « bonne copine » et Scott Wilson en pauvre garagiste qui devient la main armée du destin. « GATSBY LE MAGNIFIQUE » ne manque pas d’attrait, mais sa lenteur et ses parti-pris esthétiques finissent par lasser.

MIA FARROW, ROBERT REDFORD, KAREN BLACK, SCOTT WILSON, BRUCE DERN, SAM WATERSTON ET LOIS CHILES
 

« AVENGERS : ENDGAME » (2019)

Réalisé par Anthony & Joe Russo, « AVENGERS : ENDGAME » est le dernier film de la saga, mais aussi la suite directe de « CAPTAIN MARVEL ». Encore plus monumental que le précédent opus, il réunit tous les personnages de la franchise (et il y en a des wagons !), héros et méchants, et étale sur trois heures un scénario inégal, qui met un moment à démarrer, mais finit heureusement en apothéose.ENDGAME copie.jpg

Disons-le tout de suite, c’est une petite déception, comparé à l’incroyable « AVENGERS : INFINITY WAR » et le très long passage de la récupération des pierres, calqué dans l’idée sur le principe de « RETOUR VERS LE FUTUR 2 » (les héros confrontés à eux-mêmes en remontant le temps) s’éternise inutilement. Mais quand enfin reparaît Thanos, le film prend son envol et explose soudain dans une séquence de bataille ahurissante, des moments d’émotion inattendus et un épilogue franchement poignant. C’est un tel torrent d’images démentielles, de sons assourdissants, de décors extraordinaires, qu’il est impossible de résister. Alors autant se laisser emporter, quoi qu’en dise Martin Scorsese, et profiter du voyage, dont on sort complètement essoré. Dans un casting pléthorique et maintenant familier, on s’amuse de voir Thor devenu un ivrogne obèse, Hulk transformé en un morphing de ses deux personnalités passées, on retrouve avec plaisir Brie Larson et sa nouvelle coupe de cheveux et on se réjouit des caméos de Michael Douglas, Robert Redford, Michelle Pfeiffer ou bien sûr Samuel L. Jackson, sans oublier l’ultime clin d’œil de Stan Lee.

Cette énorme machine donne à réfléchir sur l’avenir du cinéma d’action U.S., condamné à une surenchère permanente, car il y a fort à parier que dans quelques années, « AVENGERS : ENDGAME » aura l’air d’une série Z à deux balles, comparé à ce que Hollywood aura à proposer en la matière.

 

« THE OLD MAN & THE GUN » (2018)

Écrit et réalisé par David Lowery d’après des faits réels, « THE OLD MAN & THE GUN » est surtout et essentiellement un vibrant hommage à Robert Redford et une belle sortie de scène. Il y a 50 ans, le Sundance Kid braquait des banques en Bolivie avec son pote Butch. Aujourd’hui, octogénaire, Bob Redford continue avec ses complices Danny Glover et Tom Waits.GUN.JPG

C’est l’histoire simple et linéaire d’un rebelle accro aux hold-ups, un roi de l’évasion élégant et beau joueur qui a passé les trois-quarts de sa vie en prison et qui écume l’Amérique de larcins en braquages avec un sang-froid jamais pris en défaut. Le scénario suit son rythme tranquille, reste collé à Redford émouvant et séduisant comme jamais, et à son poursuivant, un jeune flic sympathique joué par Casey Affleck qui l’admire secrètement. Ajoutons en bonus une très jolie love story avec Sissy Spacek radieuse et « THE OLD MAN & THE GUN » est un petit film automnal, nostalgique et généreux, qui rappelle les plus belles années de la carrière de Bob Redford. Comment ne pas être touché par ce court extrait de « LA POURSUITE IMPITOYABLE » où il apparaît le visage lisse et juvénile dan s un flash-back ? Comme le fut « LE DERNIER DES GÉANTS » pour John Wayne ou « LA MAISON DU LAC » pour Henry Fonda, ce film est le chant du cygne pour Redford, un des derniers survivants avec Eastwood des superstars des seventies. Comme touché par la grâce, l’acteur n’a pas été meilleur et à l’aise devant la caméra depuis très longtemps. Et l’épilogue à la fois triste et exaltant, lui redonne pour la dernière fois cette aura épique des héros d’antan. Pas un chef-d’œuvre, certes, mais si cela devait être le dernier film de Redford, ce serait tout à fait adéquat.

À noter les apparitions d’Elisabeth Moss dans une séquence et d’un Keith Carradine pas évident du tout à repérer.

ROBERT REDFORD, SISSY SPACEK ET CASEY AFFLECK

 

« PROPOSITION INDÉCENTE » (1993)

L’anglais Adrian Lyne a tourné huit longs-métrages : quelques « classiques » de l’érotisme chic/ringard façon eighties (« 9 SEMAINES ½ ») et même un chef-d’œuvre : « L’ÉCHELLE DE JACOB ». « PROPOSITION INDÉCENTE » se placerait plutôt dans la première catégorie.INDÉCENTE.jpg

À partir d’un pitch prometteur (un milliardaire propose un million de dollars à un jeune couple ruiné pour coucher avec la femme), Lyne ne signe qu’un mélodrame chichiteux, mièvre et complètement faussé par le casting de Robert Redford dans le rôle du corrupteur. Le film n’aurait-il pas eu davantage de sens et d’enjeu si l’homme avait ressemblé à (au hasard) un Weinstein ? Toujours est-il que le couple formé par Woody Harrelson, qu’on n’a jamais vu aussi mauvais, et Demi Moore passe son temps à minauder, à faire l’amour passionnément à même le sol, à se chamailler gentiment, comme dans un remake de « GHOST » sans fantômes. Leurs tourments ne concernent pas une demi-seconde, d’autant qu’ils ne sont pas spécialement sympathiques ou attachants. Redford, bizarrement affublé d’une « minivague » ondulée, semble absent, conscient de l’inanité de ce qu’il a à jouer. Il multiplie les sourires suaves et entendus, dans un emploi qu’aurait très certainement tenu George Clooney quelques années plus tard. On dirait un Gatsby vieilli, fatigué et pressé de filer avec le chèque. Autour du trio, quelques bons acteurs égarés comme Oliver Platt drôle en avocat, Billy Bob Thornton en surpoids dans une brève apparition au casino, Seymour Cassel en factotum silencieux. Passons sous silence le désolant caméo de Billy Connolly dans son propre rôle. Pour couronner le tout, la BO de John Barry – calquée sur sa propre musique pour « OUT OF AFRICA » – n’a strictement RIEN à voir avec le mood général du film et le contenu des séquences !

« PROPOSITION INDÉCENTE » est juste un mauvais film, qui aurait pu éventuellement intéresser avec un scénario plus pointu, des comédiens mieux choisis et des enjeux dramatiques plus sérieux. Tel quel, c’est un roman-photo ennuyeux et parfois embarrassant.

 

BOB GOES TO GERMANY !

RR BR

4 REDFORD À SORTIR EN HD EN ALLEMAGNE : L’OUBLIÉ « MILAGRO », LE MOYEN « CHELSEA DEARDON », LE MAUVAIS « PROPOSITION… » ET SON TOUCHANT DERNIER FILM.

 

« DES GENS COMME LES AUTRES » (1980)

Inspiré d’un roman de Judith Guest, « DES GENS COMME LES AUTRES » est le premier film réalisé par Robert Redford, alors au faîte de sa gloire comme acteur. Il n’a pas choisi la facilité, en premier lieu par le sujet même et ensuite parce qu’il ne joue pas dedans. C’est le drame intimiste d’une famille dont le fils aîné s’est récemment noyé et dont le cadet (Timothy Hutton) émerge d’un séjour en HP après une tentative de suicide.GENS

Sobrement réalisé, photographié en demi-teintes, d’une lenteur délibérée, le film parvient à maintenir l’intérêt par une sorte d’enquête menée autour de l’instabilité de l’ado. Et si son malaise persistant ne venait pas uniquement de la mort de son frère ? S’il fallait chercher du côté de la mère (Mary Tyler Moore), femme distante, dominatrice, incapable d’affection ou d’altruisme ? Outre le personnage haut-en-couleur du psy chargé de suivre le jeune homme, excellemment campé par Judd Hirsch, le véritable protagoniste est en réalité Donald Sutherland, jouant le père qui apparaît d’abord en retrait, comme un homme dépassé par les événements, désemparé face à ses problèmes familiaux et complètement dominé par sa femme. Mais peu à peu, on le voit s’éveiller, prendre conscience. Et le jeu de Sutherland est alors d’une extraordinaire subtilité. Hors de l’influence écrasante de cette épouse qu’il n’aime plus, sans même en avoir eu conscience jusque-là, il va retrouver son autonomie, sa vraie personnalité. Le regard qu’il pose sur elle dans l’avion, alors qu’ils rentrent de vacances au Texas, est d’une terrible lucidité. Il faut dire que Mary Tyler Moore incarne idéalement cette bourgeoise américaine sûre d’elle, égoïste, qui s’avère être un véritable « monstre » destructeur. « DES GENS COMME LES AUTRES » n’est pas un film parfait. On se serait volontiers passé de la plupart des flash-backs, et le fils disparu n’aurait probablement pas dû être montré, à l’instar du cousin dans « SOUDAIN, L’ÉTÉ DERNIER » par exemple, qui en prenait une dimension symbolique. Parmi les seconds rôles, on reconnaît M. Emmet Walsh en prof de natation  indélicat et une Elizabeth McGovern de 19 ans, en girl friend rayonnante et joyeuse.

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DONALD SUTHERLAND AVEC ROBERT REDFORD SUR LE TOURNAGE

 

« HAVANA » (1990)

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ALAN ARKIN ET ROBERT REDFORD

« HAVANA » est le 7ᵉ et dernier film que Sydney Pollack tourna avec Robert Redford en vedette. Et, c’est triste à dire, cela ne fut pas leur chant du cygne. C’est – pour faire court – une espèce de remake de « CASABLANCA » relocalisé à Cuba en 1959, lors de la chute du régime de Batista. On se croirait par moments dans « LE PARRAIN – DEUXIÈME PARTIE » !havana

La Havane est joliment reconstituée à Saint-Domingue, la photo d’Owen Roizman est glorieuse et on devine par flashes, hélas trop brefs, quel grand film romantique cela aurait pu et dû être. Mais « HAVANA » est plombé par son scénario infiniment trop délayé (144 minutes !) qui décourage le plus endurant, par un dialogue ridiculement ampoulé et fleuri dans les face-à-face entre Redford et Lena Olin, au point qu’il en devient fréquemment abscons. Comme les deux comédiens sont des « poissons froids », on ne peut pas dire qu’ils créent une quelconque alchimie ensemble. Elle a beau être suédoise, comme Ingrid Bergman dans le film de Michael Curtiz, c’est bien le seul point commun qu’elle ait avec elle. À 54 ans, Redford possède toujours sa silhouette de gravure de mode, mais présente un visage marqué aux rides profondes qui sied bien à ce personnage de gambler complètement artificiel, qu’il joue avec un détachement un peu las. La distribution est intéressante : Alan Arkin en directeur de casino cynique, Tomás Milian en tortionnaire rigolard, Mark Rydell excellent en Meyer Lansky dans une séquence. Mais ces gens de talent n’ont pas grand-chose à jouer et ne font que remplir le vide. On regrette de ne pas aimer « HAVANA », tentative de recréer la magie hollywoodienne de l’âge d’or, mais malgré des paysages somptueusement filmés, de sublimes contrejours et des décors magnifiques, cela demeure complètement « bidon » et dépourvu d’âme. On aurait préféré que le tandem Pollack/Redford se sépare sur une œuvre digne de leur passé commun.

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ROBERT REDFORD ET LENA OLIN

 

« THE DISCOVERY » (2017)

« THE DISCOVERY », production Netflix, part d’un concept très fort : la découverte par le savant Robert Redford d’une preuve de l’existence de l’au-delà. S’ensuit une vague de suicides sans précédent à travers le monde, de personnes désireuses d’aller voir « là-bas ».

Devenu une sorte de gourou de « l’afterlife », Redford reçoit la visite dans sa forteresse imprenable de son fils aîné Jason Segel, qui lui en veut depuis la mort de sa mère. Le jeune homme va assister à l’aboutissement des recherches de son père qui vont ouvrir des perspectives effrayantes et incontrôlables. N’en disons pas plus pour ne pas dévoiler le fin-mot de l’histoire qui aide à tenir jusqu’au bout. Car, il faut bien le dire, tout intelligent et profond soit-il, « THE DISCOVERY » n’est pas une œuvre facile d’accès et elle manque clairement de moyens : on raconte infiniment plus qu’on ne montre ! Charlie McDowell adopte un rythme monocorde, voire monotone, filme avec distance et froideur, de façon très cérébrale. Cela est en adéquation avec le thème, certes, mais on a du mal parfois à se passionner et à entrer en empathie avec les personnages. Pourtant, tous les comédiens sont irréprochables, de Segel sobre et tourmenté à Redford inhabituel en démiurge manipulateur et cassant, en passant par Rooney Mara très attachante en paumée suicidaire. À noter le bref caméo de Mary Steenburgen en journaliste au début. Le scénario se suit sans problème grâce à « l’enquête » menée par le fils et la jeune femme, pour comprendre ce qu’il y a réellement de « l’autre côté », mais il s’embrouille vers la fin, empile les informations et les théories jusqu’à devenir quasiment abstrait. Heureusement, l’épilogue sur la plage vient apporter l’émotion et l’humanité qui manquent tout de même à ce film intéressant mais trop conceptuel.

ROONEY MARA ET ROBERT REDFORD

 

« NOS ÂMES LA NUIT » (2017)

SOULSJane Fonda et Robert Redford, icônes des années 60 et 70, sex symbols et tous deux politiquement engagés, ont tourné trois films ensemble : ils étaient mariés dans « LA POURSUITE IMPITOYABLE » (1966), « PIEDS NUS DANS LE PARC » (1967) et se retrouvèrent en 1979 pour « LE CAVALIER ÉLECTRIQUE ».

« NOS ÂMES LA NUIT » est donc leur 4ᵉ collaboration et c’est octogénaires, qu’ils partagent l’affiche d’une comédie dramatique sur deux « seniors » voisins et veufs, qui entament une relation basée d’abord sur le compagnonnage puis sur l’amour. C’est filmé avec une totale absence de parti-pris par Ritesh Batra, qui en fait une sorte d’aimable téléfilm tout au service des deux stars. En fait, le film rappelle confusément « LA MAISON DU LAC » où Jane Fonda tentait de se réconcilier avec son père Henry, au seuil de la mort. Cette fois, c’est elle qui doit affronter ses erreurs passées et de nombreux éléments narratifs renvoient au film de 1981. On peut être ébranlé par cette rencontre crépusculaire, par des touches psychologiques subtiles, mais ce qui émeut vraiment, c’est de voir les deux acteurs qu’on a suivis pendant toute leur carrière, marcher avec difficulté, avec ces visages ridés, changés par diverses techniques de rajeunissement, mais encore maîtres de leur talent et faisant preuve d’un métier qui mérite un total respect. Redford a de très belles scènes avec le petit-fils de sa partenaire et celle-ci confronte son peu sympathique fils Matthias Shoenaerts dans une ou deux séquences sans concession. À noter les brèves apparitions de Bruce Dern, plus tout jeune non plus, dans un rôle de pilier de bar cancanier. Par sa facture modeste, sa tonalité en demi-teintes, son refus des grandes exhibitions, « NOS ÂMES LA NUIT » ne révolutionne rien, même dans l’appréhension qu’on peut avoir de ses deux stars. Mais c’est un joli hommage à ce tandem qu’on a vu naître chez Arthur Penn, mûrir chez Sydney Pollack et aujourd’hui, continuer d’exercer leur art avec grâce et intelligence.

JANE FONDA ET ROBERT REDFORD
 

« NOTHING IN THE DARK » : Robert Redford dans « The Twilight Zone »

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ROBERT REDFORD ET GLADYS COOPER

« NOTHING IN THE DARK » est un épisode de la 3ème saison de « THE TWILIGHT ZONE » réalisé par Lamont Johnson.

C’est une très jolie fable à huis clos sur la peur de mourir et la vieillesse, écrite avec finesse et empathie. Gladys Cooper, une vieille femme, vit recluse depuis des années dans un immeuble vétuste en passe d’être détruit. Persuadée que « Mr. Mort » se dissimule derrière chaque passant qu’elle croise, pour l’emporter dans l’au-delà, elle est terrorisée quand un jeune policier (Robert Redford) est blessé devant sa porte et la supplie de l’aider. Mais elle se laisse finalement convaincre et soigne le gentil garçon. Quand un chef de chantier (R.G. Armstrong) vient lui apprendre que le building va être démoli dans une heure, la pauvre dame comprend subitement que Redford n’est autre que ce Mr. Mort tant redouté. Toujours charmant, il l’aidera à passer de l’autre côté tout en douceur, en lui tenant la main.

Excellemment interprété par Gladys Cooper au regard noyé d’angoisse et par le jeune Redford d’une tranquille ambiguïté en ange de la mort au physique de jeune premier, le téléfilm, magnifiquement photographié en pénombre, atteint une sorte de perfection dans les codes de la série de Rod Serling : économie de moyens, décor unique, dialogue ciselé, bons comédiens avec de vrais rôles à défendre.

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R.G. ARMSTRONG, GLADYS COOPER ET ROBERT REDFORD