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Archives Mensuelles: décembre 2019

« JACKIE BROWN » (1997)

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PAM GRIER

Inspiré d’un roman d’Elmore Leonard, « JACKIE BROWN » est le 3ᵉ long-métrage de Quentin Tarantino, qui aborde pour la première fois son scénario sous un angle psychologique et humain plus que gratuitement spectaculaire et m’as-tu-vu.JACKIE.jpg

Foxy Brown revient 20 ans après la mode des blaxploitations, elle se prénomme maintenant Jackie et c’est toujours une Pam Grier, un peu mûrie, mais encore très séduisante, qui l’incarne. Le film tout entier est en quelque sorte l’hommage d’un fan à son idole de jeunesse et QT offre à l’actrice le rôle de sa vie. L’histoire en elle-même n’a rien de palpitant : c’est la double arnaque ourdie par une hôtesse de l’air au bout du rouleau, pour dérober 500 000 $ à une crapule (Samuel L. Jackson) qui l’exploite, tout en se débarrassant du flic (Michael Keaton) qui lui colle aux basques. Comme d’habitude, c’est un peu longuet, digressif, bavard à l’extrême, les scènes durent trop longtemps et le film donne la sensation de délayer inutilement un sujet qui aurait fait un excellent 90 minutes. Mais c’est brillamment filmé, quelques trouvailles de construction sont bluffantes, la bande-son est un véritable régal qui renvoie aux belles années de Pam Grier. Et le cast est royal : l’actrice n’a jamais été meilleure, on pense surtout à ce face à face avec son complice Robert Forster (lui aussi en état de grâce), où ils parlent librement de la peur de vieillir. Un moment tellement authentique et émouvant, qu’on le croirait improvisé. Jackson oscillant entre le cabotinage et la menace est également très bien employé, Bridget Fonda est formidable en junkie bronzée et insolente, Keaton très drôle en flic qui a tort de se croire plus futé que tout le monde. Mais le grand bonheur de « JACKIE BROWN », c’est Robert De Niro, extraordinaire dans un contremploi de malfrat imbécile et borné, à peine sorti de prison et déjà chnouffé jusqu’à l’os. Il est absolument hilarant. Un peu surfait, un peu creux au final quand on y repense, « JACKIE BROWN » vaut le coup d’œil pour la nostalgie qu’il dégage et l’amour évident que l’auteur porte à ses personnages.

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SAMUEL L. JACKSON, ROBERT DE NIRO ET ROBERT FORSTER

 

« UNDER FIRE » (1983)

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GENE HACKMAN ET JOANNA CASSIDY

Il y eut dans les années 80, un cycle de films consacrés à l’expérience de journalistes européens ou américains confrontés à la guerre et perdant leur « innocence » en même temps que leur neutralité. Cela a débuté avec « LE FAUSSAIRE », s’est poursuivi avec « L’ANNÉE DE TOUS LES DANGERS », « UNDER FIRE », « LA DÉCHIRURE » et s’est achevé avec « SALVADOR ».FIRE copie

« UNDER FIRE » de Roger Spottiswoode, situé au Nicaragua (mais tourné au Mexique), met en place un triangle amoureux : le vieux reporter intègre (Gene Hackman), le photographe tête-brûlée (Nick Nolte) et une femme (Joanna Cassidy) tiraillée entre les deux hommes. Pour une fois, l’histoire d’amour ne parasite pas le scénario, mais l’enrichit par son traitement adulte et réaliste. D’ailleurs, le scénario dans son entier est un modèle d’intelligence, de rigueur et de pertinence. Au contact de la violence, de la misère, de l’injustice, Nolte va peu à peu prendre parti et utiliser son talent pour aider les révolutionnaires. Mais son geste désintéressé se retournera contre lui et surtout contre ceux qu’il voulait soutenir dans leur combat : les bons sentiments n’ont jamais fait bon ménage avec la guerre. Le personnage du mercenaire sans foi ni loi, joué par Ed Harris, est là pour rappeler à quoi ressemblent les professionnels de la guerre : des tueurs sans états d’âme, changeant de camp à la moindre alerte. Le film est passionnant de bout en bout, extrêmement physique et crédible. Les acteurs transpirent, trébuchent, n’ont rien de héros de cinéma. Ils font beaucoup pour la réussite quasi-totale de « UNDER FIRE ». Cassidy trouve son meilleur rôle, elle est d’une beauté fascinante. Hackman apparaît relativement peu dans un personnage largué par le monde moderne. Dans un rôle plus que trouble d’espion français narcissique et précieux, Jean-Louis Trintignant est remarquable de duplicité affable. Sa dernière scène est superbe ! Un grand film donc, que ce « UNDER FIRE », porté par une des plus belles BO de Jerry Goldsmith et une photo de John Alcott qui donne l’impression d’être hyperréaliste, tout en étant extrêmement soignée. À voir et revoir sans modération, c’est du grand cinéma.

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NICK NOLTE, JEAN-LOUIS TRINTIGNANT ET ED HARRIS

 

« PULP FICTION » (1994)

PULP.jpg« PULP FICTION » est le second long-métrage de Quentin Tarantino qui lui valut la Palme d’Or et qui demeure, encore aujourd’hui, son film le plus emblématique.

Qu’en reste-t-il un quart de siècle plus tard ? Un film décomplexé, distrayant, parfois surprenant, certainement culotté dans sa (dé)construction scénaristique et doté d’une bande-son formidable. Tarantino utilise le format Scope à merveille, ose des cadrages inédits, des situations limite (le viol dans le sous-sol du magasin) et mélange trois histoires d’inégale importance avec une certaine maestria. Mais le bonhomme comme toujours, se laisse rattraper par son ego démesuré en s’offrant un rôle inutilement développé, en faisant durer certaines séquences sans aucune raison (on pense à l’épisode Bruce Willis/Maria de Medeiros, à la limite du supportable) et laisse s’embourber des scènes comme la dernière au diner qui démarraient très bien et finissent dans une diarrhée verbale assommante. Heureusement, la plupart des comédiens tirent le maximum de leurs rôles : Samuel L. Jackson en tueur verbeux citant la bible, John Travolta dans le rôle de sa vie, jouant son coéquipier ultra-cool mais pas bien malin, Uma Thurman en « poule à gangsters » et femme fatale, Christopher Walken exceptionnel dans un flash-back qui semble d’abord tomber comme un cheveu sur la soupe, avant de prendre tout son sens par la suite. Sans oublier Harvey Keitel en « fixer » maître de lui. Non, comme la plupart des films de QT, « PULP FICTION » n’a rien d’un chef-d’œuvre, mais il a su capter l’air du temps, transgresser pas mal de règles hollywoodiennes et – hélas – influencer plusieurs générations de copistes sans imagination. On peut le revoir sans craindre une trop grosse déception, ne serait-ce que pour le concours de twist où Uma et Travolta se déhanchent dans un décor insensé, un vrai moment d’anthologie.

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JOHN TRAVOLTA, SAMUEL L. JACKSON, UMA THURMAN ET CHRISTOPHER WALKEN

 

SUE LYON : R.I.P.

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SUE LYON (1946-2019), ACTRICE DES SIXTIES, VUE CHEZ JOHN FORD, JOHN HUSTON ET ICONISÉE PAR LE RÔLE-TITRE DE « LOLITA » DE KUBRICK.

 
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Publié par le 28 décembre 2019 dans CARNET NOIR

 

« DANS LES HAUTES HERBES » (2019)

« DANS LES HAUTES HERBES » de Vincenzo Natali est inspiré d’une « novella » de Stephen King, l’homme capable de transformer en monstres maléfiques un Saint-Bernard, une collégienne, un hôtel ou une voiture. Ici, le monstre c’est… un champ de hautes herbes qui a poussé autour d’une sorte de monolithique et dont nul ne ressort.GRASS.jpg

Le danger de ce genre d’histoire bâtie sur une seule idée et qui finit par tourner en boucle, c’est que le principe de la répétition – inhérent au thème – finit par taper sur les nerfs. Et comme Natali a choisi de tourner une bonne partie de son film dans la nuit, l’œil finit par se lasser et l’intérêt s’émousse à mesure que le scénario se fait de plus en plus aberrant et délirant. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans ce film conceptuel et par instants franchement malsain (on pense à la séquence de l’accouchement et à ce qui suit juste après) : les acteurs sont étonnamment compétents, en particulier Laysla De Oliveira en jeune paumée enceinte qui se retrouve piégée dans le champ, jusqu’à sa prise de conscience finale. Car « DANS LES HAUTES HERBES » est, au-delà de ses dérives autour d’un culte païen, une fable morale sur la maternité et la responsabilité, rien de plus. On notera que King n’hésite pas à puiser dans ses propres œuvres passées : « CHILDREN OF THE CORN », bien sûr, mais aussi « SHINING » dont on retrouve le labyrinthe végétal et également la cellule familiale (père-mère-petit garçon) explosée par la folie homicide du gentil papa transformé en croque-mitaine déchaîné. C’est le toujours fiable Patrick Wilson qui joue les Nicholson de service et qui s’en sort plutôt bien.

« DANS LES HAUTES HERBES » est une série B claustrophobique qui ne tient pas complètement ses promesses, mais qu’on peut voir pour quelques scènes réussies et une réelle tension générale.

 

« DRÔLE DE DRAME » (1937)

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LOUIS JOUVET

Depuis sa sortie, « DRÔLE DE DRAME » de Marcel Carné, a toujours divisé les cinéphiles. Inspiré d’un roman anglais, c’est une farce policière loufoque et jonglant avec l’absurde, basant toute son intrigue sur un quiproquo ridicule et l’enquête autour d’un cadavre bien vivant.DROLE.jpg

Le scénario de Jacques Prévert, et surtout ses dialogues, sont délicieux. Et deux génies lui font honneur : Michel Simon dans un rôle de vieux botaniste chevrotant et émotif et Louis Jouvet en évêque pique-assiette et égrillard. Tous deux en font des tonnes sans aucun complexe, et ils ont eu bien raison : leurs trop rares face à face sont extraordinaires de drôlerie. Si Françoise Rosay est également délectable en bourgeoise méprisante et âpre au gain, on peut se montrer plus réticent devant les interprétations de Jean-Louis Barrault, systématiquement exorbité dans son rôle de tueur en série spécialisé dans les bouchers et surtout celles de Jean-Pierre Aumont en laitier charmeur et Nadine Vogel. Mais il est vrai que faire parler les jeunes premiers n’a jamais été le point fort de Prévert ! Heureusement, quelques seconds rôles viennent rehausser le niveau, comme Alcover en flic atrabilaire (et nul) de Scotland Yard, Henri Guisol en journaliste perpétuellement endormi. « DRÔLE DE DRAME » avec ses décors de studio, ses longs tunnels de dialogue et le jeu outré des comédiens, fait penser à une pièce de théâtre. Mais un théâtre qui ne se serait pas trop démodé grâce à un ton très libre et irrévérencieux. Et puis, le bonheur de voir Michel Simon parler à ses chers mimosas, tourner de l’œil à la moindre émotion, ou Jouvet en kilt écossais, vaut de toute façon de voir et revoir ce film totalement atypique, quelle que soit l’époque, qui vieillit sans vieillir.

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MICHEL SIMON, JEAN-PIERRE AUMONT, LOUIS JOUVET ET ALCOVER

 

DAVID FOSTER : R.I.P.

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DAVID FOSTER (1930-2019), PRODUCTEUR DE PLUSIEURS ŒUVRES MARQUANTES DES ANNÉES 70 ET 80.

 
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Publié par le 27 décembre 2019 dans CARNET NOIR

 

« NI DIEUX NI DÉMONS » (1998)

GODS.jpg« NI DIEUX NI DÉMONS » (pauvre transposition du titre original qui est en fait une réplique de « LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN »)  de Bill Condon est centré autour de la personnalité tourmentée du réalisateur James Whale au crépuscule de sa vie.

Le scénario a trouvé une remarquable façon d’éviter le biopic chronologique et scolaire, en se focalisant sur l’amitié du vieil artiste homosexuel et malade et d’un jeune jardinier qu’il fascine. Autour de ce noyau, c’est une mosaïque de flash-backs, de rêves, de fantasmes, jamais trop explicites, qui viennent enrichir le sujet et apporter quelques clés à ce qui a pu inspirer Whale pour ses films d’horreur entrés dans l’Histoire du 7ᵉ Art. Parfois poétique, parfois cru, voire dérangeant, le film cultive l’ambiguïté qui culmine lors de la séquence où le vieillard agresse physiquement son jeune protégé pour des motifs bien plus profonds qu’une simple poussée de libido. « GODS AND MONSTERS » tourne tout entier autour de la performance d’Ian McKellen, magnifique en « has-been » aux portes de la mort, une « queen » totalement assumée, oscillant parfois d’un plan à l’autre entre la flamboyance théâtrale et le pathétique le plus morbide. Face à lui, Brendan Fraser est tout à fait à la hauteur dans un rôle plus simple à première vue, mais pas autant qu’on pourrait d’abord le croire. Leurs scènes ensemble sont toutes superbement jouées, si imprévisibles qu’elles mettent parfois mal à l’aise. À leurs côtés, Lynn Redgrave est parfaite en gouvernante scandinave bourrue mais fidèle comme un dogue et Lolita Davidovich apparaît brièvement en barmaid désabusée. À noter l’extraordinaire ressemblance des acteurs incarnant Elsa Lanchester et Boris Karloff âgés avec leurs modèles. « GODS AND MONSTERS » est un joli film hanté par la vieillesse, la décrépitude et la mort, qui s’achève par un sublime épilogue à tirer les larmes.

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BRENDAN FRASER, IAN McKELLEN ET LYNN REDGRAVE

 

« ONCE UPON A TIME IN… HOLLYWOOD » (2019)

ONCE.jpg« ONCE UPON A TIME IN… HOLLYWOOD », c’est vraiment – et enfin ! – le film pour lequel Quentin Tarantino était né. Une œuvre sincère, chargée de nostalgie pour les années 60, les vieilles séries télé, les affiches de films « vintage », les grosses voitures, les hippies et les cinémas, aujourd’hui disparus, de Hollywood boulevard.

Pendant 163 minutes, le film suit un duo d’exception : Leonardo DiCaprio, acteur de série B has-been et bouffi d’alcool et son cascadeur attitré (et homme à tout faire) Brad Pitt, charismatique et vieillissant. Avec eux, on découvre les arcanes des tournages fauchés, on visite L.A. minutieusement reconstituée et, sans s’en rendre compte, on réécrit l’Histoire de l’Amérique, comme l’auteur l’avait déjà fait dans « INGLOURIOUS BASTERDS » avec la WW2. Les U.S.A. ont perdu leur innocence avec la guerre du Vietnam et l’assassinat de Sharon Tate ? « QT » se propose de rectifier le tir. Et au lieu d’être ridicule, c’est étrangement poignant. Le dernier plan montrant l’actrice (Margot Robbie), enceinte, heureuse et promise à un bel avenir, laisse sur un réel sentiment de bonheur mêlé de tristesse. Magistral ! Comme toujours dans ses films, QT a réuni une distribution extraordinaire : Al Pacino en agent au franc-parler, Dakota Fanning (méconnaissable) en bras-droit rousse de Manson, Bruce Dern en vieil aveugle, Timothy Olyphant en vedette de TV, Damian Lewis qui apparaît brièvement dans une imitation plutôt réussie de Steve McQueen, Kurt Russell en vieux cascadeur dominé par sa femme acariâtre Zoë Bell, etc. On aperçoit également Michael Madsen ou Clu Gulager en ‘guest stars’ de la série de Caprio reconstituée à l’identique à partir des « AU NOM DE LA LOI » ou « GUNSMOKE » d’antan. Le film est truffé de morceaux d’anthologie : Pitt filant une raclée à l’arrogant Bruce Lee (Mike Moh) ou faisant face à la « famille » Manson dans le ranch abandonné dont l’ambiance rappelle les films de zombies, la longue séquence du tournage d’un épisode du « RANCH L » où Caprio n’a jamais été meilleur face à une fillette précoce, le « home invasion » final absolument stupéfiant à tous points-de-vue. Il y en a beaucoup d’autres ! « ONCE UPON A TIME IN… HOLLYWOOD » est un véritable bijou, certainement un chef-d’œuvre dans son créneau, et le meilleur scénario de Tarantino. La preuve ? Il n’a même pas ressenti la nécessité d’éclater la chronologie en flash-backs. Un seul mot : bravo !

À noter : dans la dernière partie du film, au retour de Rome avec ses 7 kilos en plus et ses gros favoris noirs, Caprio est devenu (est-ce délibéré ou pas ?) le portrait craché de Joe Don Baker.

LEONARDO DI CAPRIO, JULIA BUTTERS, BRAD PITT ET AL PACINO
 

« L’ÉLUE » (2000)

BLESS.jpg« L’ÉLUE » de Chuck Russell est un énième avatar de « ROSEMARY’S BABY », hanté par les peurs du changement de millénaire et tout empreint d’un prosélytisme chrétien de plus en plus envahissant à mesure que progresse le scénario.

Une petite fille, qu’on croit d’abord autiste, est en réalité un « messie » envoyé par Dieu protégé par des anges-gardiens, qu’un suppôt de Satan (Rufus Sewell) tente de convertir à son culte. L’enfant est aidé par la tante qui l’a élevée (Kim Basinger) et un flic du FBI (Jimmy Smits) et ex-séminariste. Oui, ça a l’air à la fois compliqué et idiot comme histoire, et… ça l’est. Car si le film démarre plutôt bien, s’il est joliment photographié (Peter Menzies, Jr.), il ne possède – et ce dès les premières séquences – aucune énergie interne. Cela se laisse regarder passivement, sans passion, sans rejet excessif non plus. C’est banal, familier, on ne ressent jamais le moindre frisson d’angoisse, d’autant plus que les F/X sont très laids. Le dernier tiers s’embourbe implacablement dans le ridicule le plus achevé avec les guérisons miraculeuses, les anges lumineux envoyés pour chasser les vilains démons à tête de gargouille. La seule raison à peu près valable de voir « L’ÉLUE », ce sera pour le plaisir de revoir Kim Basinger, belle, sobre, impliquée, aussi agréable à regarder qu’elle est douce à écouter. Angela Bettis est plutôt bien dans le rôle de sa sœur junkie, mais Sewell en fait des tonnes en gourou de la secte, pas inquiétant une seconde. On aperçoit Ian Holm dans une seule séquence en prêtre en fauteuil roulant, Christina Ricci en adepte repentie dans un caméo sans intérêt et Peter Mensah en homme de ménage touché par la grâce (sic). À éviter donc, ce film antédiluvien et très ennuyeux, sauf bien sûr pour le fan irréductible de la sublime Kim.

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KIM BASINGER, RUFUS SEWELL, EUGENE LIPINSKI, HOLLISTON COLEMAN ET IAN HOLM