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Archives Mensuelles: novembre 2021

ARLENE DAHL : R.I.P.

ARLENE DAHL, UNE DES GRANDES BEAUTÉS APPARUES À HOLLYWOOD DANS L’APRÈS-GUERRE.

ARLENE DAHL (1925-2021), BEAUTÉ APPARUE À HOLLYWOOD DANS L’APRÈS-GUERRE. MÉMORABLE DANS « DEUX ROUQUINES DANS LA BAGARRE »

 
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Publié par le 30 novembre 2021 dans CARNET NOIR

 

« COLOR OUT OF SPACE » (2019)

Reconverti au documentaire depuis son renvoi de « L’ÎLE DU DOCTEUR MOREAU » en 1996, le Sud-Africain Richard Stanley opère un comeback inespéré avec son 3ᵉ long-métrage : « COLOR OUT OF SPACE », inspiré d’un roman de H.P. Lovecraft.

Pourtant, il y avait tout pour s’inquiéter : l’attrait frelaté style série Z de l’affiche, la présence de Nicolas Cage dont la carrière s’étiole de film en film depuis des années. Mais divine surprise ! Le film est une authentique réussite, une œuvre soigneusement travaillée, mélangeant les genres avec un grand sens de l’équilibre et générant une peur intelligente grâce à des personnages crédibles et des F/X originaux et jamais envahissants. Le scénario est simple : une météorite s’écrase dans la demeure d’une famille en pleine nature et une « lumière rose » en émane qui entreprend de tout modifier autour d’elle. D’abord la végétation, puis les animaux et enfin les humains de façon particulièrement horrible. On pense d’abord à « SHINING » pour la désagrégation de la cellule familiale, puis à « THE THING » pour les métamorphoses des créatures touchées par l’alien invisible. Mais Stanley ne se contente pas de puiser chez ses glorieux aînés. Il parvient à créer une atmosphère très personnelle, esthétiquement frappante et un suspense qui va crescendo tout en prenant son temps. Il y a bien longtemps qu’on n’avait pas vu Cage aussi bon et concentré. Il est attachant en pater familias ex-hippie élevant des alpagas. Joely Richardson est remarquable dans le rôle de sa femme malade. Sa fin s’ancre définitivement dans la mémoire tant elle est atroce : une naissance à l’envers ! À voir pour le croire. Madeleine Arthur est formidable en fille aînée attirée par la sorcellerie. « COLOR OUT OF SPACE » est à découvrir absolument. Cela n’a rien d’une série B bricolée à la va-vite, c’est un vrai film d’horreur puissant et ambitieux, certainement destiné à devenir « culte ».

NICOLAS CAGE, MADELEINE ARTHUR ET JOELY RICHARDSON
 

DAVID GULPILIL : R.I.P.

DAVID GULPILIL (1953-2021), ACTEUR AUSTRALIEN DE 40 FILMS. LES PLUS CONNUS : « LA RANDONNÉE » ET « LA DERNIÈRE VAGUE »
 
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Publié par le 29 novembre 2021 dans CARNET NOIR, CINÉMA INTERNATIONAL

 

« THE DERVISH DUST : THE LIFE AND WORDS OF JAMES COBURN »

La première biographie de James Coburn vient de sortir aux U.S.A. « DERVISH DUST : THE LIFE AND WORDS OF JAMES COBURN » est signé par Robyn L. Coburn, la bru de l’acteur, une perchwoman qui a entrepris de relater la vie du père de son époux.

Édité par Potomac Books, l’ouvrage fait 361 pages. La plupart est consacrée à la vie privée de Coburn, sa jeunesse, ses mariages, son amour du jazz, des gongs et de la méditation. Les films sont hâtivement survolés, mais on y glane des anecdotes sur les tournages, sur ses amitiés. Coburn n’avait rien d’un taciturne à la Lee Marvin avec lequel on le confond souvent. C’était un mondain, curieux de tout, un voyageur, un hédoniste, un conteur. Des extraits d’interviews révèlent un grand sens du portrait. Ainsi celui qu’il brosse de Charles Bronson, qu’il aimait beaucoup, est savoureux : « Impossible de ne pas aimer Charlie Bronson… Il avait un grand sens de l’humour. Un type très drôle. À part que personne ne comprend son humour. Même moi, je ne comprends pas son humour ! Mais je le ressens ». Il parle avec chaleur de Bruce Lee, de Sam Peckinpah. À travers ce voyage dans une vie et une carrière, on réalise qu’il n’a connu le vedettariat que lors d’une courte période dans les années 60 et quelques comebacks çà et là et enfin un Oscar in extremis. Le livre est copieux, mais laisse le sentiment de n’avoir pas développé ce qui était le plus intéressant dans ce parcours de vie. Cela demeure anecdotique, parfois trop personnel. L’émotion parvient à percer vers la fin, en décrivant le long combat de Coburn contre l’arthrose qui a gâché ses dernières années. À lire, de toute façon, parce que l’homme en vaut la peine.

 

« PRÉMONITIONS » (2015)

« PRÉMONITIONS » du Brésilien Afonso Poyart emprunte des chemins déjà bien balisés, en relatant une chasse au serial killer menée par un duo de flics associé à un médium à la retraite à la suite d’un deuil.

Le scénario en lui-même est plutôt bien construit et contient quelques coups de théâtre adroitement gérés, mais c’est le contenu qui décourage un peu jusqu’au dénouement. La présence d’Anthony Hopkins en tête d’affiche renvoie automatiquement au « SILENCE DES AGNEAUX », même s’il ne joue pas le tueur, au même titre que le personnage de la novice (Abbie Cornish) sorte d’extension de Clarice Starling jusque dans son passé sordide révélé par l’ex-Hannibal. Alors bien sûr, c’est bien fichu, le rythme est correct, les comédiens sont bien dirigés, mais tout cela sent tellement le déjà-vu qu’on a l’impression d’assister à un « best-of » du genre. Même les visions psychédéliques du médium tiennent du cliché le plus éculé, sans même parler de la révélation finale censée nous laisser sans voix, alors qu’il n’était vraiment pas compliqué de la voir venir. Et pourtant, nous l’avons dit, le film n’est pas déplaisant, sans doute grâce à la présence d’un Hopkins de 77 ans, en pleine forme physique, ne se reposant pas sur ses tics de jeu habituels et déployant son charisme des grands jours. À ses côtés, Jeffrey Dean Morgan est excellent en flic sympathique au lourd secret et Colin Farrell impeccable dans le rôle du tueur (lui aussi médium !) aux motivations pour le moins inaccoutumées. Les face à face entre lui et Hopkins sont intenses, les deux hommes se renvoyant parfaitement la balle. On reconnaît Janine Turner, actrice des années 90, à la fin, en épouse du médium. À condition d’accepter de découvrir un film sans en espérer aucune surprise ni innovation, « PRÉMONITIONS » se laisse voir grâce à son casting et à deux ou trois bonnes scènes d’action.

ANTHONY HOPKINS, JEFFREY DEAN MORGAN, ABBIE CORNISH ET COLIN FARRELL
 

HAPPY BIRTHDAY, JEFF !

JEFF FAHEY, ENTRE JEUNE PREMIER ET PSYCHOPATHE, IL EUT SON HEURE DE GLOIRE DANS LES ANNÉES 90. MÉMORABLE DANS « CHASSEUR BLANC, CŒUR NOIR »
 
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Publié par le 29 novembre 2021 dans ANNIVERSAIRES

 

« DÉTECTIVE PRIVÉ » (1966)

PAUL NEWMAN

Écrit par William Goldman d’après un roman de Ross Madonald (dont le héros se nomme Archer et non Harper), photographié par Conrad Hall et réalisé par l’honnête Jack Smight, « DÉTECTIVE PRIVÉ » relança la mode des polars noirs qui firent la gloire de Bogart. D’ailleurs, quand Paul Newman se présente en tant que « privé new school », c’est à Lauren Bacall qu’il le dit !

Le scénario, centré sur le kidnapping d’un homme riche de L.A. n’est qu’une longue enquête d’un lieu à l’autre. Harper fraie dans la faune dépravée de la côte ouest, côtoie des gourous ringards, des starlettes obèses, des gigolos, il se prend beaucoup de coups sur le crâne, mais parvient péniblement à ses fins. Sur deux heures, le film prend son temps, dérive parfois, mais le dialogue du tac-au-tac est brillant et acéré, les seconds rôles sont hauts-en-couleur. Constamment à l’écran, Newman surcharge son jeu de tics, de gimmicks, de moues et de petits apartés, ce qui le rend intrigant, mais aussi quelque peu irritant, voire tête-à-claques. Autour de lui, Arthur Hill est excellent en avocat et meilleur ami du privé, Strother Martin et Robert Webber sont de bons villains, Shelley Winters endosse crânement un personnage peu gratifiant d’ivrogne en surpoids, Robert Wagner (que Newman surnomme « Beauty » !) est parfaitement ambigu et Janet Leigh joue l’épouse fatiguée des frasques de notre héros. Le format Scope est très bien utilisé, les extérieurs sont originaux et très payants. Bien sûr, l’investigation elle-même n’a rien de palpitant et on se fiche que Harper retrouve ou pas le fameux disparu, étant donné qu’on ne voit jamais celui-ci de tout le film. Le charme est ailleurs, dans les vues de Los Angeles, dans ce mood si particulier des sixties, et dans la façon dont « DÉTECTIVE PRIVÉ » coupe définitivement le cordon avec la tradition des années 40.

À noter : Neuf ans plus tard, Newman reprendra son personnage dans « LA TOILE D’ARAIGNÉE » réalisé cette fois par Stuart Rosenberg.

JANET LEIGH, PAUL NEWMAN, STROTHER MARTIN ET LAUREN BACALL
 

« CHUTE LIBRE » (1993)

« CHUTE LIBRE » de Joel Schumacher a toutes les apparences d’un film de vigilante, mais quand le protagoniste s’entend traiter de « justicier » par un néo-nazi caricatural qui le considère en égal, il se rebiffe, persuadé qu’il est un good guy dans son bon droit.

Le film est une fable sur une Amérique en décomposition et prend pour héros Michael Douglas, citoyen lambda qui fait un violent burnout et traverse L.A. à pied, semant la terreur sur son passage. D’abord réjouissant et indéniablement cathartique, son périple commence à inquiéter quand on se rend compte que notre « héros » est un raciste xénophobe, un tyran domestique et finalement un forcené prêt à tuer sa propre famille dont il a été exclu. C’est progressivement que « CHUTE LIBRE » prend une tonalité sombre et dérangeante, à mesure que Douglas révèle sa face cachée de psychopathe. L’acteur, métamorphosé par une coupe de cheveux style marines et de vilaines lunettes, a rarement été meilleur, aussi pathétique que repoussant. Face à lui, un cast remarquable : Robert Duvall formidable en vieux flic intelligent au bord de la retraite, Rachel Ticotin en co-équipière loyale, Raymond J. Barry en commissaire odieux, Barbara Hershey en ex-épouse harcelée ou Tuesday Weld en femme hystérique et pénible du policier. Seul Frederic Forrest, dans le rôle du nazi, en fait des tonnes dans un personnage quasi-symbolique. « CHUTE LIBRE » est un film qui donne à réfléchir sur l’identité de ce fameux « justicier » si cher à la fiction américaine, sur un pays fragmenté, qui semble en guerre perpétuelle avec lui-même et qui génère, par sa culture de violence, des monstres comme ce « D-fens » transformé en machine-à-tuer à force de frustrations et d’humiliations quotidiennes. Sans doute pas le film le plus subtil sur le sujet, mais certainement le meilleur qu’ait signé le controversé Schumacher, d’une efficacité qui n’a aucunement faibli après 30 ans.

MICHAEL DOUGLAS, BARBARA HERSHEY ET ROBERT DUVALL
 

« TERMINATOR 3 : LE SOULÈVEMENT DES MACHINES » (2003)

12 ans après le 2ᵉ opus qui, dans un monde parfait, aurait dû clôturer la franchise, est arrivé : « TERMINATOR 3 : LE SOULÈVEMENT DES MACHINES ». S’il y a toujours Arnold Schwarzenegger dans le rôle-titre, il n’y a en revanche plus Linda Hamilton et encore moins James Cameron, qui a cédé la place à Jonathan Mostow.

Dès le début, on sent que le scénario manque d’ambition et lorsqu’une poursuite motorisée s’étire au-delà de dix minutes, on sait par habitude, que le film manquera de substance. L’histoire c’est, à quelques détails près, celle du précédent : Schwarzie, en pleine forme à 56 ans, débarque dans notre époque, à oilpé comme d’habitude, pour protéger John Connor et sa future femme d’un autre robot beaucoup plus perfectionné que lui. C’est réalisé platement, le dialogue est d’une grande pauvreté, l’univers créé par Cameron devient anecdotique, naïf et même souvent bébête. Et le couple de héros, Nick Stahl et Claire Danes, est quelconque. L’alchimie entre les comédiens est nulle, leur relation improbable. Comme la nouvelle « terminatrice » jouée par Kristanna Loken n’est pas non plus très palpitante, on doit se raccrocher au seul Arnold pour maintenir un semblant d’intérêt. Comme Mostow n’est pas un mauvais faiseur, il serait exagéré de dire que ce « T3 » est totalement dépourvu d’intérêt. Quelques séquences d’action sont plutôt réussies, l’histoire – toute faible qu’elle soit – suit bon an, mal an, la logique des deux premiers. Mais on n’arrive jamais à se défaire du sentiment que cette sequel tardive est inutile, redondante et franchement pas à la hauteur. La suite de la franchise démontrera que celle-ci n’aurait jamais dû dépasser le 2ᵉ film, resté un chef-d’œuvre du genre. Aucune vraie raison valable de s’infliger ce n°3 donc, à part pour le complétiste désireux de posséder toute la collection ou pour le fan de Schwarzenegger dont l’humour pince-sans-rire fait toujours mouche, quelles que soient les circonstances.

ARNOLD SCHWARZENEGGER, NICK STAHL ET CLAIRE DANES
 

HAPPY BIRTHDAY, CYRIL !

CYRIL CUSACK (1910-1993), ACTEUR TOUS-TERRAINS À LA LONGUE FILMO. IL TOURNA PLUSIEURS FOIS EN ITALIE.
 
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Publié par le 26 novembre 2021 dans ANNIVERSAIRES, CINÉMA ANGLAIS