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HAPPY BIRTHDAY, KEANU !

KEANU REEVES, ACTEUR INÉGAL MAIS POPULAIRE, UNE CARRIÈRE DOMINÉE PAR LES FRANCHISES « MATRIX » ET « JOHN WICK »
 
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Publié par le 2 septembre 2023 dans Uncategorized

 

« LUDWIG VAN B. » (1994)

Écrit et réalisé par Bernard Rose, « LUDWIG VAN B. » (bien pauvre substitut au titre original : « IMMORTELLE BIEN-AIMÉE ») n’est pas un biopic de Beethoven, mais une enquête sur son dernier testament où est citée – sans être nommée – celle qui fut secrètement la femme de sa vie et dont nul ne connaît l’identité.

On est d’emblée saisi par la splendeur de la photo de Peter Suschitzky, puis par l’habile construction en flash-backs du scénario avec ses changements de point de vue. La musique du maestro, enrobant tout le film et épousant ses états d’âme, est évidemment enveloppante et lyrique. On suit donc son secrétaire (un trop grimaçant Jeroen Krabbé) dans son investigation pour retrouver la femme-mystère qui héritera du défunt génie. C’est globalement très réussi à tous niveaux et c’est curieusement la distribution qui pèche parfois par manque peut-être d’une grande figure pour incarner Beethoven. Gary Oldman est un excellent comédien, il l’a prouvé à maintes reprises, mais son incarnation du musicien manque de panache et de tonitruance. Il est un peu éclipsé par ses partenaires féminines, à savoir Isabella Rossellini qui n’a sans doute jamais été plus belle et émouvante, Valeria Golino en intrigante rusée et surtout, l’étonnante Johanna ter Steege au physique quelconque, mais à la personnalité fascinante. Il ne s’en est pas fallu de beaucoup pour que « IMMORTAL BELOVED » rejoigne « AMADEUS » au panthéon des grandes œuvres consacrées aux compositeurs de génie. Visuellement, c’est une totale réussite et un film magnifique. Manque probablement une petite étincelle pour retranscrire le génie de Ludwig et, nous l’avons dit, un acteur dont la puissance aurait balayé toute réticence. C’est néanmoins un beau moment de cinéma, à ne pas manquer.

ISABELLA ROSSELLINI, GARY OLDMAN ET JOHANNA TER STEEGE
 

« MACADAM COWBOY » (1969)

Inspiré du roman de James Leo Herlihy, « MACADAM COWBOY » (pour une fois, le titre français est meilleur que l’original !) est réalisé par l’Anglais John Schlesinger, alors qu’il est un film « séminal » sur l’Amérique des sixties et particulièrement New York, ville décadente qui semble pourrir sur pied.

Un naïf Texan (Jon Voight) débarque à Big Apple avec pour ambition de devenir un gigolo. Vêtu en cowboy, inconscient de son ridicule et de sa vulnérabilité, il croise la route d’un pauvre type (Dustin Hoffman) vivant d’expédients et à la santé déclinante. Le scénario, sans réelle structure, décrit la déchéance des deux amis, les désillusions et, plus largement, la fin d’un monde et de ses mythes (« Tu es en train de me dire que John Wayne est pédé ? » s’écrie Voight, choqué, dans une des répliques les plus célèbres du film). C’est brillamment filmé, la BO de John Barry (non mentionné au générique) est inoubliable et Voight, dans son premier rôle conséquent en vedette, est absolument magistral : grand gamin frimeur au passé sordide, il se fond peu à peu dans la faune de la ville, jusqu’à devenir un fantôme de lui-même. On peut être moins emballé par le numéro d’Hoffman qui fit forte impression à la sortie, mais dont le jeu a énormément vieilli et paraît aujourd’hui surchargé, voire pénible. Avec son teint blafard, ses dents pourries, sa claudication, il compose un personnage sans véritable épaisseur, qui semble encore plus artificiel comparé au jeu sobre et maîtrisé du jeune Voight. Parmi les seconds rôles, on aperçoit Sylvia Miles et Brenda Vaccaro en « clientes » de l’étalon texan, John McGiver hallucinant en fanatique religieux. Le film est truffé de longueurs (on pense à la boîte de nuit, interminable), d’idées mal intégrées (les flash-backs ou fantasmes intempestifs), mais l’un dans l’autre, il mérite le coup d’œil.

JON VOIGHT, DUSTIN HOFFMAN ET BRENDA VACCARO
 

« WALDO » (2021)

Écrit et réalisé par Tim Kirkby d’après un roman d’Howard Michael Gould, « WALDO » est une bonne vieille histoire de « privé » à la manière des années 40, située à Hollywood, remise au goût du jour et s’égarant – comme il se doit – dans ses propres méandres narratifs.

Ex-flic hanté par le remords d’avoir fait condamner un innocent, Charlie Hunnam vit en ermite dans la forêt. Après trois ans, il est relancé par son ex Morena Baccarin : la star de TV Mel Gibson est accusée du meurtre de sa femme. Hunnam accepte d’enquêter pour le compte du producteur de la série (Rupert Friend) où joue l’acteur et d’innocenter celui-ci. Vu, revu et re-revu dans le moindre épisode de « MANNIX » ou « MIKE HAMMER » depuis des décennies, ce pitch n’offre pratiquement aucun intérêt, d’autant que le personnage principal est une sorte de SDF qui passe son temps à prendre des coups et semble toujours à la traîne. Les rôles secondaires sont esquissés à la va-vite et de bons acteurs comme Clancy Brown ou Robin Givens sont à peine filmés. Heureusement, Gibson est excellent – et très inhabituel – en vieux cabot shakespearien alcoolique à l’accent anglais impeccable. Un rôle calqué sur les hellraisers des sixties comme Peter O’Toole ou Richard Harris. Il est le seul à donner une épaisseur humaine à son rôle et ses scènes avec sa fille sont touchantes. Lucy Fry est intrigante en prof de maternelle délurée, et Friend amusant en producer au sourire de requin. Mais cela n’empêche pas « WALDO » de s’éparpiller sur deux longues heures, de perdre le fil, de s’embourber dans des tunnels dialogués interminables et de ne provoquer qu’ennui et agacement. Même si Hunnam n’est pas mauvais à proprement parler, il n’a pas suffisamment de présence ni de profondeur de jeu pour aller au-delà du cliché. Dommage…

CHARLIE HUNNAM, LUCY FRY ET MEL GIBSON
 
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Publié par le 1 mars 2023 dans Uncategorized

 

« LE SECRET : TOUS LES RÊVES SONT PERMIS » (2020)

« LE SECRET : TOUS LES RÊVES SONT PERMIS » d’Andy Tennant – réalisateur au palmarès peu engageant – appartient aux catégories feel good movie et rom com. Il ressemble à s’y méprendre à ces téléfilms de Noël produits à la chaîne et diffusé l’après-midi pendant les fêtes. À part que ce n’est pas Noël et que cela se déroule au lendemain d’un ouragan.

Le scénario est une grosse guimauve sentimentale. L’héroïne, une Katie Holmes de 42 ans, veuve et fauchée, élève seule ses trois enfants, jusqu’au jour où un bel étranger (Josh Lucas) débarque chez elle. Il suffirait que l’homme lui remette l’enveloppe qu’il a apportée avec lui, pour que l’histoire s’arrête là, après 15 minutes de projection. Mais, sans raison vraiment valable, il n’en fait rien ! On doit attendre le dénouement pour connaître le contenu (miraculeux, bien sûr) de la fameuse enveloppe. Entre-temps, c’est un chassé-croisé amoureux, truffé de vieux clichés, de personnages trop parfaits pour être crédibles. C’est bien simple : tout le monde est adorable, serviable, généreux, même la très irritante belle-mère (l’envahissante Celia Weston) qui constitue un bien maigre obstacle à l’histoire d’amour naissante. Alors ? À jeter, « LE SECRET » ? Globalement, oui, sans hésitation. Mais on peut être éventuellement séduit, dans un moment de faiblesse (ou de paresse intellectuelle) par les extérieurs magnifiquement photogéniques de New Orleans, par la lumière du bayou. Holmes, quelque peu sous-alimentée, a son petit charme terre-à-terre, même si elle grimace vraiment beaucoup. Son couple avec Lucas fonctionne plutôt bien. Il écope du rôle du bon samaritain, une espèce d’homme idéal : beau gosse, honnête, bricoleur, disponible, positif et s’exprimant comme un dictionnaire de citations. Quant à l’épilogue : qui a douté une seule seconde que la jolie blonde habitant avec Lucas était sa sœur ? Sans intérêt, donc. Mais totalement inoffensif.

KATIE HOLMES ET JOSH LUCAS
 

« CALIFORNIA » (1977)

« CALIFORNIA » de Michele Lupo est un spaghetti western tardif, tourné en Espagne et ancré dans une certaine réalité historique, c’est-à-dire l’immédiat après-guerre de sécession.

Ex-soldat sudiste solitaire, Giuliano Gemma rentre à pied chez lui, flanqué d’un sympathique jeune homme (Miguel Bose’) qui ne le lâche pas d’une semelle. Quand celui-ci est abattu par des chasseurs de primes, Gemma porte la nouvelle à sa famille qui lui propose de s’installer à la ferme. Quand la sœur de Bose’ (Paola Dominguin) est kidnappée par l’affreux Raimund Harmstorff, Gemma se lance à la poursuite des hors-la-loi. Le scénario ne tourne pas autour d’une vengeance, ce qui est rafraîchissant, le style n’est pas calqué sur Leone et, à presque 40 ans, Gemma mûri et le jeu plus grave que dans les années 60, campe un héros qui n’a rien d’un surhomme, ni d’un tireur d’élite. L’acteur a toujours sa belle gueule, sa prestance et sa cicatrice, mais son jeu s’est visiblement approfondi. Son duo – hélas, trop bref – avec Bose’, lui aussi excellent, fonctionne à merveille. Parmi les autres rôles, on reconnaît William Berger dans un contremploi de brave fermier endeuillé, Harmstorff en brute sans état d’âme. Le film se suit sans ennui, même si on déplore l’emploi systématique du zoom, des extérieurs boueux et hivernaux très cafardeux, sensation accentués par une photo tristounette. Mais « CALIFORNIA » est une réussite dans le genre, alors que celui-ci entamait son déclin pour s’éteindre quelques années plus tard. À voir donc, principalement pour la présence convaincante de Gemma, pilier du « spag » qui nage comme un poisson dans l’eau et pour certains décors de villes-fantôme très évocateurs.

À noter : le titre « CALIFORNIA » ou parfois « ADIEU CALIFORNIA », fait référence au surnom du personnage principal dont on ne connaîtra jamais le véritable patronyme, puisque son autre pseudo est… une marque de tabac.

MIGUEL BOSE’, GIULIANO GEMMA, RAIMUND HARMSTORFF ET WILLIAM BERGER
 

« THE HOLE IN THE GROUND » (2019)

Écrit et réalisé par Lee Cronin, « THE HOLE IN THE GROUND » (également connu sous le titre : « THE ONLY CHILD ») est une production irlandaise à budget réduit, qui démarre en drame psychologique pour dériver lentement mais sûrement vers le fantastique et l’horreur.

Seána Kerslake, une jeune mère divorcée et femme battue, s’exile dans une maison isolée avec son fils (James Quinn Markey). L’ambiance est lourde, angoissante, propice à la paranoïa et aux angoisses nocturnes. Jusqu’au jour où la maman se met à penser que son fils n’est plus son fils, qu’elle a affaire à un imposteur. Le scénario joue habilement sur deux tableaux pendant les deux premiers tiers, laissant la place à deux pistes : la folie d’une héroïne traumatisée ou les pouvoirs maléfiques d’un énorme trou de météorite situé non loin de la maison, en pleine forêt. Et puis, l’auteur prend le parti de céder à l’horreur. Malgré son budget plus que modeste, « THE HOLE… » est une étonnante réussite, qui maintient l’intérêt et la curiosité sans artifice trop voyant, tout en subtilité. Le parti-pris d’une photo très sombre, même en plein jour, est assez payant, sauf pour la séquence dans le sous-terrain vers la fin, où l’image se radicalise jusqu’à ce qu’on n’y voie carrément plus rien, pendant de longues minutes ! Malgré ce faux-pas tout de même dommageable, le film maintient un vrai style et une indéniable maîtrise pendant toute sa durée. La distribution composée d’inconnus est impeccable. En tête, Seána Kerslake, intense, au physique agréable, mais quelconque, qui habite complètement le film de A à Z. Le petit Markey est inquiétant à souhait, comme une sorte d’enfant du diable à la Damien. Et on reconnaît l’excellent James Cosmo en voisin marqué par les épreuves. Si quelques plans aériens au-dessus des forêts font penser à « SHINING », « THE HOLE… » a su trouver son style propre et s’avère être une bonne découverte.

SEÁNA KERSLAKE, JAMES COSMO ET JAMES QUINN MARKEY
 

HAPPY BIRTHDAY, WILLEM !

WILLEM DAFOE, DU CHRIST AU VAMPIRE EN PASSANT PAR VAN GOGH, IL A TOUT JOUÉ AU COURS D’UNE FILMOGRAPHIE GALOPANTE
 
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Publié par le 22 juillet 2022 dans Uncategorized

 

HAPPY BIRTHDAY, GAIL !

GAIL STRICKLAND, ACTRICE DE TV DES ANNÉES 70, ELLE EUT UN BON RÔLE AU CINÉMA DANS « LA TOILE D’ARAIGNÉE » AVEC PAUL NEWMAN
 
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Publié par le 18 Mai 2022 dans Uncategorized

 

« ELLE BOIT PAS, ELLE FUME PAS, ELLE DRAGUE PAS, MAIS… ELLE CAUSE » (1970)

Adapté d’un roman de Fred Kassak, « ELLE BOIT PAS, ELLE FUME PAS, ELLE DRAGUE PAS, MAIS… ELLE CAUSE » est réalisé par Michel Audiard, qui réunit une partie de sa petite troupe pour un scénario plus structuré que d’habitude.

Annie Girardot, femme de ménage, a trois clients : une présentatrice télé (Mireille Darc), un employé de banque (Bernard Blier) et un éducateur (Sim). Discrètement, l’air de rien, elle va les monter les uns contre les autres, les transformer en maîtres chanteurs, pour finalement récolter le gros lot. Un rôle en or pour Girardot qui, curieusement, n’apparaît pas autant qu’on pourrait le croire et demeure plutôt à l’arrière-plan, ce qui rend ses apartés encore plus savoureux. Audiard a préféré offrir la part du lion à Blier qui se délecte sans complexe d’un rôle parfaitement répugnant de loser obsédé sexuel (il voit toutes les femmes qu’il croise complètement nues !), obséquieux et même assassin de sang-froid quand cela s’avère nécessaire. C’est un bonheur de voir l’acteur en liberté, avec son œil vicelard, son rire gourmand : un véritable festival. Darc est amusante en ancienne prostituée, mais se fait piquer la vedette par Catherine Samie à la vulgarité roborative en vieille amie (et collègue) à elle. On croise quelques visages connus comme Sim toujours sur la même note, Jean-Pierre Darras en ministre onctueux ou Jean Carmet en barman maussade. Le film se laisse regarder pour quelques répliques bien senties (le contraire aurait été surprenant), pour cette ambiance banlieusarde sinistre de la France des années 70, mais il ne parvient pas à enthousiasmer vraiment. C’est un passe-temps à peine corrosif, qui aurait sans doute dû se concentrer davantage sur le personnage de la femme de ménage, trop en retrait.

BERNARD BLIER, ANNIE GIRARDOT, MIREILLE DARC ET CATHERINE SAMIE