Réalisé par Ric Roman Waugh qui avait déjà dirigé deux fois Gerard Butler, « KANDAHAR » est un film de guerre situé en Afghanistan et dont le sujet rappelle furieusement « THE COVENANT » de Guy Ritchie sorti la même année. Le problème est que Waugh arrive en second et qu’on a la désagréable sensation d’avoir déjà vu le film !
Agent de la CIA, Butler fait sauter une centrale nucléaire et devient la cible d’à peu près tout le monde dans la région, après que son identité ait fuité. De son côté : un vieux copain loyal (Travis Fimmel) et un interprète (Navid Negahban) pas vraiment taillé pour l’aventure. Le film dure deux heures, c’est un survival dans le désert utilisant tous les armements modernes à disposition et bénéficiant de bons CGI. Seul gros souci, outre le mauvais timing de sa sortie, on ne se sent jamais concerné, pas une seconde. À l’image de Butler, qui a l’air de se lasser de jouer constamment le même rôle de tough guy viril mais sensible, et qui offre ici le strict minimum. Heureusement, face à lui, Negahban est excellent et souvent émouvant, apportant un peu de vie dans cette grosse machine sans âme. Les seconds rôles n’ont strictement aucun intérêt, pas même le motard taliban échappé d’un 007 trop ou pas suffisamment développé. On s’est habitué aux livraisons semestrielles des action stars mûrissantes comme Liam Neeson, Jason Statham et autres, aussi s’attend-on plus ou moins à ce qu’on va voir dans leurs nouvelles productions. Mais hélas, l’usure se fait sentir à toujours faire la même chose et il faut reconnaître que « THE COVENANT », son frère jumeau, est un bien meilleur film à tous niveaux. Donc on peut, parce qu’on aime bien l’Écossais Gerard, contempler passivement cet opus redondant et sans surprise.