Coécrit et réalisé par Roland Emmerich, « STARGATE : LA PORTE DES ÉTOILES » est un mélange de film d’action, de SF et de mythologie égyptienne qui, s’il a pris un coup de vieux au niveau des F/X, n’en demeure pas moins un trip sympathique et visuellement attrayant.
Découvert en Égypte en 1928, un portique mystérieux permet de se téléporter sur une planète peuplée d’esclaves dominés par le dieu Râ, qui n’est autre qu’un alien réincarné dans le corps d’un humain (Jaye Davidson). 70 ans plus tard, un scientifique (James Spader) un peu geek sur les bords et un militaire (Kurt Russell) traumatisé par la mort de son fils, se rendent sur place avec une poignée de soldats et vont fomenter la révolution contre le tyran. C’est un film assez déroutant, enraciné dans une ambiance désertique et ensablée, suivant un scénario linéaire, sans aspérités, mais dont le premier degré est efficace. Les personnages sont rudimentaires, mais assez bien définis : Russell, visage fermé, coupe en brosse, a une belle présence. Les relations qu’il développe avec les gamins font irrésistiblement penser à « LAWRENCE D’ARABIE », l’ambiguïté sexuelle en moins. Spader joue les ahuris avec sincérité, Viveca Lindfors, ancienne star hollywoodienne, incarne la fille maintenant âgée de l’homme qui découvrit la relique et Mili Avital est bien jolie en love interest de Spader. Davidson, aussi androgyne que dans « THE CRYING GAME » est parfait en dieu entouré d’éphèbes, aux colères assassines. Tout cela ne va pas bien loin, c’est certain, c’est parfois infantile et naïf, mais cela se laisse regarder sans déplaisir pour certains extérieurs, pour le travail esthétique sur les costumes des soldats de Râ et sur les gros animaux laineux échappés de « STAR WARS ».
À noter : si le film ne connut pas de sequel au cinéma, il servit de base à plusieurs séries télé qui connurent de nombreuses saisons.