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« THE WARD : L’HÔPITAL DE LA TERREUR » (2010)

31 Mar

« THE WARD : L’HÔPITAL DE LA TERREUR » est le dernier long-métrage en date réalisé par John Carpenter et, hélas, il ressemble à s’y méprendre à ces médiocres téléfilms qu’il tourna pour la TV ces dernières années.

Le scénario est d’une indigence totale et ose calquer ouvertement le dénouement de « IDENTITY » de James Mangold (2003) : une jeune femme est internée dans un hôpital psychiatrique où elle est agressée par le fantôme d’une patiente qui s’en prend aux occupantes du pavillon. Bien sûr, ce n’est pas aussi simple et le scénario s’efforce de réserver des surprises çà et là, mais rien ne tient debout, les effets sont éculés, les dialogues d’une misère absolue et côté distribution, c’est également la Bérézina. Amber Heard n’a qu’une expression (en colère, les dents serrées) et se montre aussi peu convaincante que sa teinture blonde. Mamie Gummer – fille et sosie de Meryl Streep – n’est pas plus gâtée et Danielle Panabaker, généralement bonne comédienne, ne parvient pas à maintenir la tête hors de l’eau. Seul Jared Harris fait proprement son travail en directeur de l’HP inquiétant et ambigu. On peine vraiment à croire que « THE WARD » soit signé de l’enfant-prodige des seventies, tant il fait penser aux pathétiques fins de carrière de Dario Argento ou Brian De Palma. Carpenter a perdu sa « touch » bâcle une réalisation basique, aux effets de trouille gratuits et répétitifs (l’affreux zombie qui surgit subitement derrière tous les personnages). On peine vraiment à y trouver une quelconque qualité ou même un vestige du style du réalisateur qui inciterait à l’indulgence ou à la nostalgie. C’est une série B sans âme, confite de clichés, dont la chute en forme de twist sent vraiment le réchauffé.

AMBER HEARD, JARED HARRIS ET MAMIE GUMMER
 

4 réponses à “« THE WARD : L’HÔPITAL DE LA TERREUR » (2010)

  1. Darcotik

    31 mars 2023 at 9 h 52 min

    Autant Ghosts Of Mars était un plaisir coupable, baignant dans la culture metal et les comics underground des années 90, qui mettait du baume au coeur des amateurs de video-clubs, autant celui-ci, parce qu’il a des prétentions vaguement psychologiques, s’évente rapidement pour ne laisser qu’une anecdote à l’esthétique impersonnelle.

     
  2. Seb

    31 mars 2023 at 13 h 24 min

    J’ai envie de dire un chouya moins pire que le désespérant et ringardissime Ghosts of Mars de mon côté… mais quand même un piètre DTV qu’on oublie cinq minutes après se l’être envoyé ! Même si je ne suis pas un énorme fan de « Big John », je dois avouer qu’on reconnaissait un style, une patte dans quasiment tous les projets auxquels il a contribué jusqu’à la fin des années 90. Mais dans The Ward ? Niet. Ça aurait pu être tourné par n’importe quel péquin.

    « […] ces médiocres téléfilms qu’il tourna pour la TV ces dernières années »

    Il y a quand même eu un sursaut avec le très bon La fin absolue du monde (de l’inégale anthologie Masters of Horror), sorte de mouture de L’antre de la folie en plus gore et glauque.

     
  3. Marc Provencher

    31 mars 2023 at 15 h 11 min

    Je suis persuadé d’avoir vu ce truc-là, mais mon subconscient semble avoir fait un super boulot d’effaçage. Merci, subconscient !

     
  4. Patrick

    31 mars 2023 at 19 h 18 min

    Pareil je ne l’avais pas aimé, décevant de la part de Carpenter.

     

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