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« CRIME À DISTANCE » (1974)

02 Juil
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JAMES COBURN DANS LA DERNIÈRE SÉQUENCE DU FILM

Écrit et produit par Barry Levinson en Angleterre, réalisé par Ken Hughes, « CRIME À DISTANCE » est un drôle de film froid et désincarné, qui fait penser à un épisode perverti de « MISSION : IMPOSSIBLE ».

INTERN1James Coburn joue un espion bientôt appelé à de hautes responsabilités auprès du président des États-Unis, qui avant de quitter Londres, doit éliminer son petit réseau d’informateurs qui risquent de lui porter préjudice. Pour ce faire, il monte un plan machiavélique et les pousse à s’entretuer lors d’une même nuit, sans avoir à lever le petit doigt lui-même. C’est ingénieux, mais le parti-pris de mise en scène ultra-élégante, la photo « brumeuse » de Geoffrey Unsworth et l’ambiance nocturne finissent par créer une certaine monotonie. Les acteurs n’ont pratiquement rien à jouer. Ils ne sont que des silhouettes sans personnalité, uniquement là pour servir le scénario et ses méandres. De fait, Coburn, qui consomme un nombre respectable de gros cigares, passe une bonne partie du film dans son bureau, l’air anxieux à attendre des coups de fil l’informant du bon fonctionnement de son plan. Keenan Wynn et Lee Grant traversent les décors sans marquer les mémoires. Seuls deux grands seconds rôles anglais s’en sortent : l’excellent Ian Hendry en « maillon faible » et Harry Andrews extraordinaire en masseur violemment misogyne. Le film se laisse suivre sans trop d’ennui, dans l’attente d’une « chute » qu’on devine savoureuse. Et effectivement, quand celle-ci arrive, elle rappelle celle anthologique du « FLINGUEUR » de Michael Winner et annonce même celle de… « LE NOM DE LA ROSE » !

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JAMES COBURN, KEENAN WYNN, HARRY ANDREWS, CHRISTIANE KRUGER ET LEE GRANT

 

6 réponses à “« CRIME À DISTANCE » (1974)

  1. Marc Provencher

    2 juillet 2013 at 16 h 08 min

    Quelle affiche à faire peur ! Le dessinateur devait manquer de portraits de James Coburn.

     
  2. walkfredjay

    2 juillet 2013 at 19 h 48 min

    Oui, sous-documenté, le pauvre. Mais je crois que le pire c’est encore tout le reste : le concept, la grosse main, le fond, etc.

     
  3. Val

    2 juillet 2013 at 21 h 06 min

    C’est vrai qu’on reconnait à peine Coburn sur cette affiche, mais l’idée du film y est bien rendue.

     
  4. Patrick

    5 juillet 2013 at 16 h 50 min

    Un film que j’ai envie de voir pour Coburn.

     
  5. Thomas

    21 septembre 2017 at 20 h 17 min

    le film devrait sortir en bluray chez Movinside en Novembre, en même temps que Gold de Peter Hunt avec Roger Moore

     
  6. Thomas

    21 janvier 2019 at 17 h 12 min

    finalement le film sortira en Mars chez ESC (qui semble avoir repris le catalogue Movinside)

     

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