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« AMERICAN PSYCHO » (2000)

31 Jan

Inspiré du roman controversé de Brett Easton Ellis paru en 1991, « AMERICAN PSYCHO » de Mary Harron nous plonge dans l’Amérique reaganienne, dans le milieu des « yuppies » de Wall Street. Et tout particulièrement dans l’intimité de l’un d’eux, Patrick Bateman (Christian Bale).

Personnage égotique, superficiel, jaloux des cartes de visite de ses collègues, obsédé par les réservations dans les restaurants à la mode, il n’est pas que cela : c’est aussi un tueur en série hyperactif et un sociopathe incontrôlable. Mais l’est-il réellement ou n’est-il qu’un mythomane trop cocaïné qui ne distingue plus la réalité de ses fantasmes les plus sordides ? Le film ne donne pas vraiment de réponse, mais cela n’a pas grande importance au fond. Qu’il soit un assassin ou un affabulateur, Bateman est à l’image de son époque, une sorte de monstre bodybuildé, dépourvu de la moindre humanité. En cela, le film est assez fascinant et abrasif, malgré une réalisation beaucoup trop sage et sans relief, pour un sujet qui aurait nécessité un David Fincher. Dans le rôle de sa vie, Bale est terrifiant. Certaines scènes de folie homicide sont franchement dérangeantes. D’ailleurs, le hasard fait qu’il se nomme « Bateman », lui qui devait incarner Batman quelques années plus tard, alors qu’il évoque plutôt… le Joker. Autour de lui, un bon cast : Reese Witherspoon en fiancée snob et stupide, Chloë Sevigny en secrétaire loyale et Willem Dafoe dans un petit rôle de détective affable. « AMERICAN PSYCHO » peut donc être vu aujourd’hui comme l’instantané du mâle new-yorkais des eighties, une créature sans âme, narcissique et malsaine. L’absence de vision de la réalisatrice atténue un peu la portée du message, mais le film vaut néanmoins le coup d’œil.

CHRISTIAN BALE

 

3 réponses à “« AMERICAN PSYCHO » (2000)

  1. Jeremy Fox

    31 janvier 2021 at 13 h 30 min

    Film assez dérangeant sur le sentiment de toute puissance des yuppies des années 80.
    Le film est assez fascinant avec un Christian Bale impressionnant et qui ose l’innommable dans un rôle de maître du monde suffisant à l’égo démesuré.
    Oui le film aurait mérité un autre metteur en scène que Mary Harron qui ne démérite pas vraiment mais n’imprime aucune vision la ou un Fincher effectivement ou un Friedkin aurait transcendé cette histoire.

     
  2. Patrick

    31 janvier 2021 at 16 h 27 min

    Pas vraiment marqué par ce film, jamais lu le roman.

     
  3. JICOP

    31 janvier 2021 at 17 h 38 min

    Pas un grand souvenir . La faute à une mise en scène passe-partout car Bale et le reste du casting sont formidables . Comment gacher un aussi bon materiau ? Dommage .

     

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