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« DON ANGELO EST MORT » (1973)

28 Avr

Produit dans la foulée du « PARRAIN » et réalisé par le vétéran Richard Fleischer, « DON ANGELO EST MORT » tente clairement de ramasser les miettes du chef-d’œuvre de Coppola sorti un an plus tôt, en adoptant une tout autre optique.

Il ne s’agit pas là d’une affaire de famille shakespearienne, mais plutôt de familles au pluriel. Des caïds cherchant à se partager le territoire d’un vieux parrain récemment décédé. Parmi eux, le plus respecté est Anthony Quinn, homme sage et conciliant. Mais il est entouré de la jeune garde des mafiosi et d’un traître qui va semer la zizanie et déclencher une guerre terrible entre les clans. Le scénario est d’une formidable fluidité, se suit pendant presque deux heures sans jamais décrocher, alors qu’il décrit des individus épouvantables, des tueurs sans honneur, des brutes sans cervelle jetés les uns contre les autres. Mais Fleischer a réuni un casting magnifique autour de Quinn dans un rôle moins démonstratif que d’habitude, plus vulnérable. Robert Forster en psychopathe incontrôlable et surtout Frederic Forrest en flingueur cérébral et sans états d’âme crèvent l’écran et s’accaparent tout l’intérêt. Les seconds rôles sont exceptionnels, on y retrouve d’ailleurs deux rescapés du « PARRAIN » : Al Lettieri et Abe Vigoda. Charles Cioffi et Jo Anne Meredith forment un couple d’intrigants avides, dignes des Macbeth et on reconnaît d’innombrables visages familiers du polar comme Joe Santos, Frank DeKova ou Victor Argo. « DON ANGELO EST MORT » manque de style, la photo n’est pas spécialement flatteuse et la BO de Jerry Goldsmith est trop mise en avant. Mais, inspirée d’un roman, l’histoire se tient parfaitement, les séquences s’enchaînent sans le moindre accroc grâce au métier de Fleischer.

ROBERT FORSTER, AL LETTIERI, FREDERIC FORREST ET ANTHONY QUINN
 

2 réponses à “« DON ANGELO EST MORT » (1973)

  1. jicop

    28 avril 2024 at 10 h 23 min

    Film efficace qui abandonne la tragédie Grecque à Coppola pour une approche plus radicale ou l’efficacité de Fleischer fait merveille . On est plus dans le polar 70’s , genre ou le crane de Kojak déboule la meme année sur les écrans de TV . Quinn , à l’instar d’un Gabin , entame la dernière partie de sa carrière ou il campera les patriarches ou vieux truands en fin de règne avec moins de fureur mais avec toujours autant d’intensité ( comme il le fera dans  » l’héritage  » de Bolognini 3 ans plus tard ) .

     
  2. Patrick

    28 avril 2024 at 17 h 46 min

    Bon casting mais de la part de Fleischer je m’attendais à mieux.

     

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